Une Vie de Pintade à Bruxelles par Elisabeth Clauss
Avez-vous déjà entendu parler de la collection « Une vie de Pintade » ? Mi-guide truffé de bonnes adresses, mi-chronique sociologique, les livres du genre décrivent à travers le regard d'expatriées françaises des grandes villes du monde avec en point d'orgue le mode de vie des femmes qui y résident. Les auteurs racontent leurs expériences urbaines sur un ton décalé, impertinent et engagé ! Après New-York, Londres, Beyrouth, Madrid, Berlin, Moscou...
Le dernier né de la collection parle de nous ! « Une vie de Pintade à Bruxelles » sort ce 10 octobre en librairie. Elisabeth Clauss, expatriée française depuis 1998, a sorti sa plus belle plume pour nous faire découvrir les dessous de la Pintade bruxelloise. Elle décrypte notre capitale, notre histoire et nos habitudes. De la mode à l'architecture en passant par notre manière de recevoir, d'élever nos enfants ou encore de manger, elle nous passe au crible. Et pour le coup, la sensation n'est pas désagréable...
BrusselsLife a rencontré Elisabeth Clauss
Elisabeth Clauss vit, travaille et adore Bruxelles depuis 1998. Journaliste pour ELLE Belgique, elle accepte avec plaisir de prendre part au projet «Une Vie de Pintade ». L'occasion pour elle de déclarer tout son amour à Bruxelles ! Nous l'avons rencontrée autour d'un verre chez « Ici » au numéro 35 de la rue Darwin à Bruxelles.
Pourquoi avez-vous décidé de vous installer à Bruxelles ? Je me suis installée ici parce que j'ai eu un vrai coup de foudre pour Bruxelles et ses habitants. Je suis venue passer un week-end ici et je ne suis plus jamais repartie. Bruxelles continue à me séduire tous les jours. Je ne me lasse pas de Bruxelles. Au contraire, plus je la connais, plus je l'aime. J'ai été ravie de pouvoir le dire, le fouiller, le creuser et le partager dans ce livre.
Qu'est ce qui vous a séduit les premières fois où vous avez foulé les trottoirs de Bruxelles ? La première chose qui m'a séduite à Bruxelles, ce sont les Bruxellois. Chez tous ceux que j'ai rencontrés, il y avait à la fois une profondeur et une légèreté que j'ai trouvées très agréables. Tous avaient quelque chose à dire d'une manière intéressante et drôle. Ils ont beaucoup de recul sur eux-mêmes et une grande richesse à partager... J'ai été frappée de voir à quel point les Bruxellois aimaient beaucoup Bruxelles. A quel point ils ont envie de faire aimer leur ville aux autres. C'est ce qu'ils ont fait avec moi. Ils m'ont baladée. Ils m'ont montré des endroits, ils m'ont présenté des gens tout de suite, très vite. Ils m'ont prêté leur appartement alors qu'ils me connaissaient à peine. Ils m'ont laissé leurs clés. Je n'avais jamais vu ça ailleurs !
Dans votre livre, vous faites un portrait des Bruxelloises particulièrement flatteur... Elles n'ont pas de défauts ? Elles ont des défauts comme tout le monde. Mais elles sont capables d'en rire, ce que tout le monde ne sait pas faire... Et puis leurs défauts sont largement compensés par leur qualité. J'aime l'art de vivre qu'on trouve ici qui fait que l'on ne se prend pas la tête, on ne se prend pas au sérieux. Le plaisir de vivre et d'être ensemble finit par rattraper assez vite les contrariétés. Quelque part, même leur façon d'avoir des défauts me plaît plus ici qu'ailleurs...
Qu'est ce que vous avez trouvé d'étonnant, de surprenant à Bruxelles ? Les gens étaient très généreux et très ouverts aux autres. Très généreux de leur temps, de leur espace. Très disponibles. Ca m'a vraiment frappée. La facilité avec laquelle on vous tient la porte. On ne s'énerve pas pour deux fois rien. L'envie que les gens ont de partager ce qu'ils aiment, de vous inviter à leur table... C'est vraiment ça : une grande ouverture d'esprit, une grande générosité... Dans un autre registre, j'aime aussi l'architecture de Bruxelles même si c'est un peu un grand bordel. Ces immeubles inspirés de l'architecture nordique et anglo-saxonne. La Grand Place est quand même une merveille d'architecture. Et puis j'aime le rythme de vie qu'on a ici. La qualité de vie. Tout est à portée de main sans le stress parisien. On bénéficie de toutes les facilités d'une grande capitale avec un rythme de vie provincial.
Quelles choses vous ont énervées à Bruxelles ? Je crois que ce qui m'a énervée ici, ne m'a pas énervée parce que c'était bruxellois mais parce que c'est énervant partout. Par exemple, les démarches administratives à vous rendre fou. Au niveau de l'administration, j'ai vraiment ramé. A côté de ça, je trouve que Bruxelles est une ville assez sale globalement. Les crottes de chien, c'est infernal. Dans les villes anglo-saxonnes, il n'y a pas une crotte de chien dans la rue. A Bruxelles, on slalome sur les trottoirs. Et puis, se garer dans cette ville est quasiment impossible. Les gens ne sont pas non plus hyper courtois en voiture... Ils se garent en triple file. Ils vous coupent la route. C'est vrai, ça m'énerve à Bruxelles mais bon, qu'est ce que je dirais si j'habitais à Naples.
Quel est votre endroit préféré pour luncher ? Ici, chez « Ici ». L'endroit est tout nouveau et très chouette. La décoration rejoint ce que j'aime à Bruxelles, un mélange entre un côté septentrional et anglo-saxon. Et puis la nourriture est fraiche, bonne et variée. Tous les jours, il y a autre chose à goûter. C'est à la fois très pointu et sans prétention... hyper bruxellois ! C'est cet esprit que je préfère à Bruxelles.
Où aimez-vous boire un verre ? Ca dépend où, quand et avec qui... A Bruxelles, il y a plein de chouettes endroits... Mais j'aime beaucoup le centre-ville, le quartier Dansaert, quelque part entre la rue de Flandres et le Boulevard Anspach.
Vous avez un restaurant coup de coeur ? J'aime beaucoup la Taverne du passage. Pour la déco, pour la situation et pour le côté typiquement bruxellois avec les serveurs en livrée. Avec des plats typiquement bruxellois.
Avez-vous un endroit préféré où vous promener ? J'aime beaucoup me promener dans les Marolles. J'aime aussi le quartier Brugmann. Et puis, le centre ville aussi, entre le quartier Sainte-Catherine et la Grand-Place.
Et pour le shopping ? Pour le shopping, c'est vraiment Dansaert et après l'avenue Louise...
Bruxelles, vous l'avez adoptée définitivement ? C'est Bruxelles qui m'a adoptée. Bruxelles elle vous adopte, elle vous prend sous son aile. Elle vous accueille, elle vous accepte, elle vous donne tout. Elle vous fait vous sentir bien. J'ai vraiment eu cette sensation que Bruxelles m'ouvrait les bras. La première fois que j'ai mis les pieds à Bruxelles, j'ai eu l'impression de rentrer à la maison. Je me sens Bruxelloise, je me sens bien ici. Si je quitte Bruxelles trop longtemps, j'ai envie de revenir. Et quand je dis trop longtemps, on parle d'une semaine.
Extraits
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