Serge Strosberg - The expressionist of fashion @ Brenart Art Gallery
28 déc. 2011 - 11 févr. 2012

Selon l'artiste, des marques très convoitées telles que Chanel, La Perla, Louis Vuitton ou Dior sont les valeurs d'aujourd'hui. Ces marques, vénérées telles de véritables icônes, reflètent les changements de mentalité d'une génération contemporaine qui considère que tout lui est du. La recherche de la perfection pousse les jeunes, tout comme les moins jeunes, à imiter les mannequins exposés dans les vitrines. Ce faisant, ils perdent leur identité propre et vont vers l'«uniform-ité.»
Les apparentes similitudes entre ces êtres de plastique et les êtres humains, de même qu'une étrange relation circulaire et mimétique entre les deux, sont les concepts moteurs de l'oeuvre de Strosberg. Les surfaces réfléchissantes des vitrines sont une métaphore du changement de valeurs de la nouvelle génération.
En travaillant avec de vrais mannequins comme modèles, Strosberg repousse les limites des valeurs expressionnistes et humanistes de ses peintures antérieures. Il dresse un portrait des narcisses de la mode tout en faisant une peinture axée sur le fond, plutôt que sur la forme. Le but est de mettre en avant la personnalité cachée de son modèle plutôt que de se limiter à son aspect extérieur, vide de toute expression voire de vie authentique. Strosberg pense que la description qui est faite de lui à SoHo en tant que «peintre expressionniste de la mode» est tout à fait adéquate, bien qu'il s'agisse en fait d'un paradoxe car, dit-il, «les mannequins ne sont pas supposés prendre des poses expressives. Je fais le contraire en leur donnant une âme, une vie et une voix.»