Une présence physique du passé, gravée dans votre peau. Une présence physique qui vous relie à votre famille. Dans des cultures où les cicatrices naissent de la douleur, comment en revendiquer la propriété à travers des récits qui s’imbriquent dans les strates de l’existence ?
Ce lien entre nos ancêtres, nos cicatrices et nos histoires personnelles explore une conversation continue autour de la spiritualité et de la redécouverte de soi. À chaque nouvelle information qu’une cicatrice nous donne, nous remémore ou nous fait découvrir, pouvons-nous accepter et embrasser ces moments de douleur ? Pouvons-nous admettre une redéfinition de nous-mêmes à travers nos expériences et nos identités complexes ? Ou préférons-nous nous en détourner parce que la douleur ou l’absence du souvenir nous affecte au-delà de notre propre zone de confort et contrôle ?
Ce spectacle a pour objectif d’explorer le voyage intime des cicatrices et des blessures et de ce qu’elles font remonter à la surface. Comment portons-nous nos cicatrices ? Comment alimentons-nous ou soignons-nous ces blessures dont les lames tranchantes transpercent en profondeur nos histoires ? Comment lisons-nous ces corps et le voyage dans lequel il nous emmène ? Et comment les récits de notre passé influencent-ils la manière dont nous naviguons à travers nos communautés et nos relations dans le présent ?
Ensemble, Camilo Mejía, Holland Andrews, Loucka Fiagan et Moya Michael construisent, décalent, brisent, tombent, se redressent, chantent, dansent, déconstruisent et reconstruisent dans une tentative de se souvenir, de reconnaître et de nommer ces cicatrices comme moyen de célébration et de guérison.