Le chantier des gosses

Nous sommes au milieu des années 50, les ruelles du bas de la ville grouillent de petits Bruxellois en culottes courtes. Ils convergent tous vers leur petit coin de paradis: un terrain vague des Marolles encombré de bidons entre lesquels poussent quelques buissons rachitiques. Le ciel se couvre, le paradis s'apprête à franchir le Rubicon ... Au pied du monstre de Poelaert (le palais de justice), des hommes tirés à quatre épingles accompagnés d'ouvriers en bleu de travail déploient des plans. Le petit coins de paradis devient un chantier, les maisons voisines sont démolies, de nouveaux murs s'élèvent...

La résistance s'organise. Les enfants, privés de leur terrain de jeu, montent au créneau... Une guerre des boutons à la sauce marollienne avec un ennemi commun : les schieven architekt.

D'abord tournée sans prise de son en direct, Le chantier des gosses devra attendre une quinzaine d'années pour être sonorisé. Tourné entre 56 et 58, sonorisé plus tard, présenté en avant-première le 30 septembre 1970 au Palais des Congrès et diffusé l'année suivante à la télévision, le film de Jean Harlez était resté invisible depuis. C'était sans compter sur la tenacité du Nova, qui après l'avoir exhumé pour une projection unique en 2008, le présente en ce début d'année pendant sept semaines.

Après avoir été projété pendant 6 semaines en début d'année au Nova, Le chantier des gosses continue de s'afficher sur les grands écrans bruxellois au Vendôme. Consultez le programme sur le site du cinéma.