USB « United States of Belgium », une page d’histoire...
Seuls les initiés d’histoire nationale le savent : les « Etats unis belgiques » ont réellement existé à l’ombre de la Révolution française, en l’an de grâce 1790.
« United States of Belgium » est un vocable à la mode. Ce sera aussi l’un des « feuilletons de l’été » à suivre sur notre site durant les deux mois de vacances scolaires, lesquels seront inévitablement marqués par une redécouverte de la Belgique par ses propres administrés, incorporant bien entendu de nombreux « expats ». Voici donc un peu d’histoire.
Les invasions barbares et l’Empire de Charles-Quint
Avant de devenir indépendante en 1830, la (future) Belgique fut d’abord celtique puis romaine, jusqu’au Vème siècle marqué par les « invasions barbares » et l’apparition tacite d’une « frontière linguistique » nord-sud entre… patois d’inspiration germaine ou latine. Après la période médiévale et ses innombrables soubresauts, nos contrées sont intégrées à l’empire de Charles-Quint, héritier des Ducs de Bourgogne. Tout se complique dès le décès du natif de Gand, dont la progéniture Philippe II doit plier sous la révolte des provinces du nord formant bientôt les Pays-Bas indépendants. Le solde des anciennes « dix-sept provinces » deviennent « Pays-Bas méridionaux » et par nouvelles successions « Pays-Bas autrichiens » sous contrôle viennois.
La succession d’Autriche et la Révolution brabançonne
La période autrichienne connaît une certaine accalmie après la « guerre de Succession d’Autriche » ayant opposé deux coalitions comprenant d’une part la Prusse, la Bavière et la France, et de l’autre la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies, la Russie et… l’Autriche elle-même qui garde donc la main. Le comportement dédaigneux de Joseph II et une kyrielle de mesures maladroites – dont l’usage officiel de la langue allemande – conduisent à la « Révolution brabançonne » dans le contexte d’un mouvement d’insurrection essaimé par la Révolution française. Les « Etats unis belgiques », ou « Etats belgiques unis » voire « Verenigde Nederlandse Staten » (!) vont réunir pendant quelques mois les assemblées provinciales de Brabant, Limbourg, Gueldre, Flandre, Flandre Occidentale, Hainaut, Namur, Tournai (Tournaisis) et Malines. Partagés entre néerlandophones et francophones, mais toujours réunis par le catholicisme, les éphémères « EUB » adoptent les couleurs de futur drapeau de la Belgique actuelle, mais disposées de façon horizontale comme le drapeau… allemand d’aujourd’hui.
A SUIVRE
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