BIKESLINE Une solution intelligente pour le bois de la Cambre ?
Le bureau d’architecture Archi 2000 est installé dans le Bois de la Cambre
donc conscient de l’enjeu de la circulation. Bloqué l’accès, c’est reporter le
problème sur tous les axes environnants contrariés eux aussi par la
recrudescence des pistes cyclables. Haro sur les voitures mais sans réelles
solutions alternatives surtout quand la météo devient l’ennemi des deux
roues.
Philippe Verdussen, fondateur du bureau, a pris positivement en mains des
propositions concrètes. «Conscientiser par mes 40 collaborateurs qui
m’exprimaient leurs difficultés pour arriver au bureau et par le fait que je
suis un grand amoureux de ma ville que je vois partir un peu dans les
difficultés, je ne pouvais pas rester sans rien essayer de faire. D’amener
nos idées modestement».
La problématique identifiée est la circulation des cyclistes dans le Bois de la
Cambre. Le dispositif mis en place aujourd’hui reste dangereux, manque de
fluidité et de continuité. La traversée de certains carrefours ralentit et
insécurise les cyclistes. Les pistes cyclables mises en place entre les voitures
en stationnement et le bois rendent le parcours peu agréable,
inconfortable. Le bureau Archi 2000 a la chance d’être aux premières
loges dans le Bois de la Cambre, poumon vert exceptionnel de notre
capitale. Côtoyer cette nature en toute saison nous a donné l’idée d’étudier
un cheminement efficace, pragmatique… et poétique à travers le bois.
Leurs premières réflexions s’inscrivent dans la continuité des études
réalisées entre 2002 et 2004 par « L’association Bois » et les remarquables
travaux de mise en valeur effectués par Beliris de 2005 à 2011. Sans renier
la fonction d’axe de pénétration dans la ville qu’assume aujourd’hui le Bois
de la Cambre, Archi 2000 est convaincu que le rôle social majeur qu’il
représente peut et doit encore être renforcé. Les premières esquisses
proposées sous-entendent l’étude plus poussée et plus concertée
d’ouvrages efficaces, raffinés, discrets…et ludiques. Elles sont aussi le
résultat d’examens «in situ» et se basent évidemment sur les reliefs
accidentés du Bois ainsi que sur les croisements avec la circulation
automobile.
S’élever pour se détacher des nuisances, offrir à voir, contempler,
respirer…
Les propositions sous forme d’une structure sylvestre en bois
s’intègrent à la nature tout en veillant à respecter la scénographie
paysagère conçue par l’architecte Edouard Keilig. A l’instar de ce qui se
fait dans d’autres grandes capitales européennes, les propositions se
veulent respectueuses de cet exceptionnel écrin tout en offrant aux divers
usagers faibles l’assurance d’une traversée fluide, continue, sécurisée,
libérée de toutes contraintes.
Leur intention aujourd’hui est de prendre contact avec l’ensemble des
parties concernées par un projet d’envergure et ambitieux, d’entendre leurs
premières réactions et de voir ensemble comment aborder les éventuelles
étapes suivantes dans le cadre d’un partenariat privé/public. Ils ont la
faiblesse de croire que du sponsoring privé peut aider le public à
enclencher la manoeuvre. Les montants d’une rampe ne sont pas
colossaux. Ce serait rajouter un bijou à l’écrin qu’est le Bois de la Cambre.
Un plus indéniable pour que les bruxellois et touristes puissent s’approprier
Bruxelles et son poumon vert.
Archi 2000 a envoyé fin 2019 une carte de voeux pour ses 30 ans
d’existence à tous les décisionnaires qui était en fait une forme de lettre au
père Noël. Qui se cache sous la barbe du père Noël ? C’est la question.
Mettra-t-il dans la hotte des bruxellois un Bois de la Cambre où le vivre
ensemble sera mieux respecté ? S’il pouvait donner l’occasion de
l’imaginer. Ce serait déjà une belle chose. On peut le dire. On l’espère
tous.
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