Une journée à Bruxelles avec Jacques Brel
C’est à Schaerbeek en 1929 que Jacques Brel vit le jour, au numéro 138 de l’avenue du Diamant comme l’atteste toujours la plaque commémorative. La famille Brel connut ensuite de nombreux domiciles dans les différentes communes bruxelloises.
Le petit Jacques
Après avoir usé ses fonds de culottes sur les bancs du collège Saint-Louis, le petit Jacques Brel rejoint les effectifs de la cartonnerie familiale à Anderlecht. C’est d’ailleurs à Anderlecht que l’on peut monter ou descendre du métro à la station Jacques Brel.
A Anderlecht toujours, un panneau didactique (actuellement absent) a été installé au square Henri Rey pour nous rappeler l’existence et le trajet du tram 33. Celui de Madeleine et des frites d’Eugène… C’est ici que commence notre journée sur les traces du grand Jacques. A défaut de pouvoir grimper dans le tram 33, vous pourrez réviser vos classiques en relisant les paroles de Madeleine gravées dans la froide pierre bleue des murets du square.
Direction le centre-ville… Le Bruxelles de Brel, la capitale des années 60 n’a pas encore son visage d’aujourd’hui. Au départ de la place de la Vieille Halle au Blé, l’Homme de la Mancha vous prend par la main pour vous faire découvrir sa ville.
Le grand Jacques
Pas plus passionné par son travail que par ses études, Brel n’a qu’une idée en tête : composer ! Après quelques années de galères entre cartons et partitions, Jacques Brel est programmé pour la première fois en vedette américaine (première partie de l’époque) à l’Ancienne Belgique en janvier 1955. Il y reviendra ensuite à de nombreuses reprises en tête d’affiche.
L’antre du boulevard Anspach ne fut pas la seule salle à programmer Brel. En novembre 1966, son gala d’adieu est programmé au Palais des Beaux-Arts. A l’automne 68, c’est au Théâtre Royal de la Monnaie qu’il crée l’Homme de la Mancha, adaptation d’une comédie musicale américaine. Entre deux tours de chants, un petit rafraîchissement…
Si ça sent la bière de Londres à Berlin, il n’en coule pas moins à Bruxelles. A l’heure de se poser quelques instants, installez-vous à la Taverne du Passage ou à La Mort Subite : les deux stam cafés de Brel.
Offrez-vous ensuite une balade digestive de place en place, de Sainte-Catherine à de Brouckère en ignorant l’imaginaire Sainte-Justine pourtant chantée par le grand Jacques. Les messieurs en gibus risquent malheureusement de ne pas être au rendez-vous.
S'il vous reste encore un peu de temps, vous pourrez pousser jusqu’au Parc de Wolvendael et son allée Jacques Brel, le parc Jacques Brel à côté de la gare d’Uccle Stalle, l’avenue Jacques Brel à Woluwé ou l’école Jacques Brel à Jette.
Ne cherchez pas sa sépulture dans l’un ou l’autre des cimetières bruxellois, ni même au Père Lachaise parisien : Brel a été mis dans le trou aux Marquises tandis que ses paroles continuent de valser à mille temps dans le cœur des Bruxellois...
Moribond, après une journée aussi chargée, vous trouverez le repos à l’auberge de jeunesse baptisée du nom du chanteur au pied du Sablon. Au suivant...
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