LETTRE OUVERTE Un marché de Noël 100% Made in Belgium
Courrier reçu à la rédaction…
Cher Philippe Close, Bourgmestre de Bruxelles-Ville,
Chère Delphine Houba, Echevine des Grands Evénements,
Cher Olivier Mees, Directeur de Brussels Major Events,
Comme chaque année, la ville de Bruxelles, actuellement déserte, se remplit de centaines de milliers de touristes d’un jour voir plus si affinités qui viennent voir notre ville éclairée comme une vitrine d’une maison… close. Cela fait une de nos fiertés de voir le Marché de Noël être l’un des plus fréquentés du monde.
On nous avait annoncé une foire du Midi que le Covid et ses règles ont sabordé. Les forains allaient tous casser. Ils se sont couchés comme des moutons. Sans rien comprendre à vos arguments mais ils ont du être sonnants et guère trébuchants.
La grande kermesse de l’auto mise sur pied par la Febiac vient d’être postposée en 2022. Gros couac dans le budget de Brussels Expo. Une asbl lucrative gérée par la ville aussi. Le plus gros événement de l’année. Celui qui prône l’achat des voitures que l’on chasse de la ville à coups de piétonniers, de limitations de vitesses mais aussi de pistes cyclables.
Les cafés sont fermés actuellement. Les restaurants sont contraints. Les salles de spectacle sont aussi contrariées. Il ne nous reste plus qu’à prier pour que le Marché de Noël puisse ouvrir dans le bas de la ville donnant, enfin, au piétonnier ses lettres de noblesses.
Premier problème. Pas d’alcool en rue. Gasp. Le vin chaud prend un coup dans les dents. Pas de vin chaud.
Deuxième souci, faut-il dans le totalitarisme qui règne d’habitude dans l’événementiel bruxellois avec BME, le fournisseur officiel de la cour, imposer ces festivités en plein marasme Covid 19. Brussels Major Events, c’est une autre asbl plutôt lucrative qui se met en permanence en compétition avec le secteur privé pour toute organisation dans les rues de Bruxelles. Les contourner, c’est difficile. Pas de BME. Peu probable d’avoir un événement extérieur à Bruxelles-Ville.
Troisième souci, c’est que les touristes. Et bien, il n’y a pas pour l’instant. Donc, ce sont les belges qui vont jouer aux touristes. On va rester, encore, entre nous. Dans nos bulles de 10 assis. Trois plus un debout. Et patati. Et patata.
Mais si le Marché de Noël pouvait, grâce à un tour de magie malgré tout, avoir lieu, j’ai la faiblesse de croire que tous les chalets qui ne vendront que de l’eau et des jus pressés seront tous des commerçants bruxellois. Que la ville mettra nos rues aux services des commerçants qui subissent de plein fouet les désastres de Bruxelles. Pas question de laisser un alsacien venir vendre le saucisson de sa région. Que du made in Belgium by Belgian et surtout Brusseleir.
C’est vrai quoi ! Depuis 2016 et les attentats, c’est la cata. Tunnels qui se suicident. Un piétonnier improvisé. Une immobilité finalement très active. Un lockdown sanitaire qui s’en va et s’en revient. Des annulations en cascade. Des commerces que l’on étrangle… Bruxelles se meurt. Bruxelles pleure. Bruxelles fait pitié.
Au moment où je termine ce courrier, mon ami Robert, qui n’a pas toute sa tête, me dit que le Marché de Noël ne s’appelle plus le Marché de Noël mais bien les Plaisirs d’Hiver. Qu’est-ce qu’il peut être bête ce Robert mais cela reste mon ami malgré tout !!!! Personne n’oserait faire une connerie pareille.
Salut en de koste…
L’éternel éternel qui aimerait retrouver son Bruxelles Joyeux car il aime sa capitale comme Dick Annegarn
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