Traverser la Manche à la nage pour soutenir les migrants: l'idée de 4 Bruxellois
Ils se font appeler Planckton, Espathon, MobyDickton et ThonThon, et se définissent comme les ‘carpes’ à l’origine du projet CarpeMarem. Si l’idée est née lors d’une soirée bien arrosée, elle est réellement sérieuse. Ces quatre Bruxellois ingénieur, doctorants, et étudiant, s’entrainent dur comme fer. Dans quelques semaines ils vont nager tour à tour dans les eaux froides de la Manche pour relier l’Angleterre à la France.
Traverser la manche en moins de 16 heures
Une heure dans l’eau, trois heures sur le bateau. Ils espèrent relever le défi en moins de 16 heures. Pour en avoir l’autorisation, les quatre compères ont du s’affilier à la Channel Swimming Association (CSA) qui organise la traversée depuis près d’un siècle. Les règles sont strictes : pas de combinaison, ni de palmes ou autre aide que ce soit, juste un maillot et un bonnet de bain. Moby Dickton a déjà tenté l’aventure en 2015. Mais son équipe a été terrassée par le mal de mer et a du abandonner. «La manche, dans l’obscurité, c’est comme une machine à laver. Pour éviter les courants, nous devons partir à marée haute, et donc parfois de nuit, mais cette année, j’ai vérifié, on devrait quitter Folkestone vers 6h15 et donc voir l’horizon ce qui nous aidera à vaincre le mal de mer» explique le jeune étudiant en droit de 27 ans.
Les défis sportifs ça les connait!
Les autres ‘carpes’ ne sont pas non plus novices en matière de défis sportifs : Espathon, alpiniste, revient tout juste du Népal. Il n’est pas arrivé à l’un des sommets de l’Himalaya mais à déjà fait le Mont Blanc. ThonThon, lui, fait de l’aviron et a déjà parcouru l’équivalent d’un marathon (42km) à la rame et Planckthon joue au volley-ball. Mais tous redoutent le froid, autre grand fléau de l’aventure, alors quand dans la Manche la température de l’eau variera entre 14 et 18°, le tout et de résister. «J’ai déjà essayé de prendre un bain à 20°… l’idéal serait de prendre des douches froides jusqu’au jour J».
Nager pour aider les réfugiés
La CSA délivre un certificat en cas de réussite mais pour les quatre ‘carpes’, le plus important c’est la récolte de fond. « Nous avions besoin de rattacher notre challenge à une cause» explique Espathon. « Pour nous, Refugee Welcome, c’est une cause d’actualité qui va au-delà de l’urgence car il y a un travail à long terme ». En effet, l’argent récolté servira à mettre en place des cours de français, de néerlandais et d’anglais pour les réfugiés arrivés en Belgique ou encore de fournir des tests ADN pour le rassemblement familial. La traversée aura lieu entre le 15 et le 21 juillet prochain. Il est possible de faire un don, au bénéfice de Refugee Welcome et suivre l’activité des quatre Bruxellois sur Carpemarem.com et leur page Facebook.
Capture du site CarpeMarem.com (somme des dons au 17 mai 2017)
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