Stop Prostitution Etudiante, une campagne pour sensibiliser les jeunes!
Vous souvenez-vous, en septembre dernier, du scandale généré par une pub incitant les étudiantes à fréquenter un « sugar Daddy » ?
Ce panneau sexiste circulant dans les alentours de l’ULB avec comme slogan « Améliorez votre style de vie : sortez avec un « sugar daddy » avait reçu de vives réactions sur les réseaux sociaux et de la part de plusieurs ministres.
Avec le développement des réseaux sociaux et des applications, la prostitution sur internet a augmentée. Des sites permettent de mettre en relation des étudiantes et étudiants appelées les « sugar babies » et des hommes ou femmes riches et plus âgés appelés « sugar daddies » ou « sugar mummies ».
Beaucoup qualifie ce phénomène de prostitution déguisée.
Stopprostitutionetudiante.be
Une campagne qui a pour but d’informer et de sensibiliser sur les dangers de la prostitution étudiante a été lancée ce mardi en Wallonie et à Bruxelles. Il s’agit d’une initiative de la ministre de la Jeunesse et des Droits des femmes de la Fédération Wallonie-Bruxelles Isabelle Simonis et du ministre de l’Enseignement supérieur Jean Claude Marcourt.
« Chaque année, plus de 6.000 étudiantes se prostituent. Des alternatives existent. »
Ce message associé à l’image d’une jeune fille en train d’étudier à la fenêtre de son kot, illuminée comme une vitrine de prostitution : voilà les affiches placées sur les lieux d’enseignement supérieur et à certains endroits fréquentés par les étudiants en Wallonie et à Bruxelles.
Le visuel de la campagne sera reconstitué à la fenêtre de deux kots, tels des maisons closes, situés près du campus de l’Université libre de Bruxelles.
Cette campagne a pour objectif de lutter contre l’augmentation de la prostitution estudiantine et la banalisation de cette activité. Elle veut aussi mettre en garde contre les conséquences dévastatrices de la prostitution sur la santé et la dignité.
Consultez le site internet pour découvrir le visuel de la campagne. Le site propose diverses alternatives pour aider les étudiantes et étudiants dans le besoin, souvent en situation de précarité. Des services d’aides financières, sociales ou médicales sont entre autres des alternatives disponibles pour soutenir les jeunes tout au long de leur parcours dans l’enseignement supérieur.
Les chiffres renseignés sur le site en disent long… « En Europe, 80% des personnes prostituées sont issues de réseaux criminels », « 62% des personnes prostituées ont subi un viol » et « 70% des personnes prostituées ont les mêmes critères de syndrome de stress post-traumatique que les victimes de torture. »
En Wallonie et à Bruxelles
En Wallonie et à Bruxelles, les actions se multiplient pour sensibiliser à cette culture de la prostitution et du viol.
A Liège, un colloque sur la prostitution estudiantine se tiendra le 9 février 2018 à l’Université de Liège.
A Molenbeek, du 8 au 20 janvier 2018, l’exposition « Que portais-tu ce jour-là ? » se tenait au Centre Communautaire Maritime. Cette exposition fait le tour du monde et était dévoilée pour la première fois en Europe par le service Prévention de la commune de Monlenbeek-Saint-Jean en partenariat avec l’Université du Kansas (USA).
Une exposition visuelle qui mettait en évidence les tenues portées par les victimes et rompait les jugements liés à cette question trop souvent posée aux victimes d’agressions sexuelles.
Des initiatives qui permettent de comprendre davantage le phénomène et qui tentent de prévenir leur banalisation.
Ces initiatives prennent part à un débat plus large qui s’anime à la suite d’accusations répétées dans l’industrie d’Hollywood et qui soulève les questions d’égalité de genre et de dignité.
Les informations sur la campagne stopprostitutionetudiante sont donc à retrouver sur le site internet.
C.H.
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