Sportifs bruxellois
A 2 et 4 roues
A tout seigneur, tout honneur. Si le cyclisme est roi en Belgique, il ne fait aucun doute que le grand Eddy en est un des seigneurs. Les parents Merckx tenaient une épicerie dans le quartier du Chant d’oiseau à Woluwe et le livreur à vélo n’était autre que le petit Eddy du haut de ses 10 ans. Sa passion pour le vélo était née et il devient coureur pro en 1965 à l’âge de 20 ans. Trois décennies plus tard, Eddy s’affirmait comme le plus grand coureur de tous les temps. Son surnom de cannibale n’est pas usurpé, jugez plutôt : 625 victoires durant sa carrière dont cinq Tour de France, cinq Giro (Tour d’Italie), quatre titres de Champion du Monde, une Vuelta (Tour d’Espagne) et de nombreux bouquets sur les plus grandes classqiues. Son palmarès impressionnant lui a valu d’être élu plus tard par l’UCI « Meilleur cycliste du XXème siècle ».
Sur roues toujours, mais avec un moteur cette fois. Jacky Ickx, plus connu sous le nom de « Monsieur Le Mans ». Ce grand pilote belge de Formule 1 et de rallye-raid s’est vu attribuer ce surnom grâce à ses six victoires aux 24 Heures du Mans. Parmi les pilotes belges, il possède le plus gros palmarès : 8 Grands Prix entre 1968 et 1972, 6 victoires au Mans, 1 Paris-Dakar et quelques épreuves d’endurance. Un autre Bruxellois, Thierry Boutsen, a inscrit son nom au palmarès de trois Grand Prix.
Avec Ickx et Boutsen, Jérôme d’Ambrosio, originaire d’Etterbeek, est un véritable as des circuits. Son destin fut scellé lorsqu’il posa pour la première fois ses mains sur un volant. Féru de karting, il commence très jeune à conduire sur des circuits et ne manque pas de se faire remarquer. Thierry Boutsen en personne le pris même sous son aile. A 28 ans, il est aujourd’hui pilote de développement chez Lotus F1 Team après avoir occupé le baquet de troisième pilote et participé à plusieurs Grand Prix.
Multisports
Victor Boin était certainement l’athlète le plus complet de Belgique. Sa polyvalence est assez impressionnante, entre la natation, le hockey sur glace et l’escrime, il a dédié toute sa vie au sport. Né en 1886 à Anvers, il a su faire vibrer les siens en remportant quelques titres olympiques en escrime. Déjà tout jeune, à l’âge de 17 ans, il a fondé le premier club de hockey sur glace de Belgique avant de créer en 1913 l’Association professionnelle belge des journalistes sportifs. Pendant le premier conflit mondial, il s’engagea sous les drapeaux. A Anvers, pour les premiers jeux de l’après-guerre, il fut désigné porte-drapeau de la délégation belge. Il s’est éteint à Bruxelles en 1974 à l’âge respectable de 88 ans.
Ballon rond
Quittons quelques instants le cœur de l’arène pour nous installer sur le banc. Un banc où exerçait Raymond Goethals. Après sa carrière de joueur au Daring et au Racing, « le sorcier belge » s’est forgé une solide réputation d’entraîneur. Son franc-parler a installé son nom, sa cigarette au bec a construit sa légende. Cerise sur le gâteau d’un palmarès déjà bien garni : la victoire en Champions League avec l’Olympique de Marseille en 1993. Sa voie rocailleuse de rockeur a marqué tous les esprits. Il nous a quittés des suites d’un cancer en 2004 à l’âge de 83 ans.
Gardons nos chaussures à crampons pour rendre hommage à Paul Van Himst, ce footballeur belge de la seconde moitié du siècle. Dès l’âge de 9 ans, il a essentiellement joué au poste de milieu de terrain offensif à Anderlecht. Il porta également les couleurs des Diables Rouges, l’équipe nationale, entre 1960 et 1974. Paul Van Himst fut une cheville ouvrière des nombreux titres de champion et autres coupes de Belgique remportées par les sociétaires du Stade Constant Vanden Stock. En tant que joueur entre 1959 et 1975 puis aux commandes de l’équipe de 83 à 86.
Place aux jeunes ! Les aficionados du ballon rond gardent un œil attentif sur Vincent Kompany. Originaire de Uccle, il fait ses débuts à l’âge de 17 ans en intégrant l’équipe d’Anderlecht en tant que défenseur central. Balle au pied, ses talents sont indiscutables : dribles, passes, frappes et surtout vision du jeu. Ses qualités lui valent une place de titulaire indiscutable dans l’équipe nationale belge. Il porte d’ailleurs le brassard de capitaine des Diables Rouges et Manchester City, le club où il évolue actuellement en Angleterre.
Petite balle blanche
Du ballon à la balle, il n’y a qu’un pas… Nicolas Colseart est fou de golf depuis sa tendre jeunesse passée à Schaerbeek. Il foule les « greens » du monde entier en participant à des compétitions qui l’opposent souvent aux meilleurs mondiaux. Né en 1982, il se passionne très vite pour ce sport et devient professionnel à seulement 18 ans en décrochant sa carte pour le Tour européen PGA. Son talent indiscutable et sa soif de victoire vont le conduire vers les sommets. Véritable frappeur, il a su dompter la balle à sa manière en déjouant tous les pièges des parcours du globe. Sa précision dans son jeu est impressionnante, il ne se laisse déconcentrer ni par le bruit ni par le vent. A partir du moment où il est devant la balle, club en main, le reste du monde n’existe plus. Même Tiger Woods ne l’impressionne pas.
Les Borlée, une famille en or
Entre la famille Borlée, l’athlé et le sprint, c’est une véritable saga. Olivia, l’aînée, ouvre la voie lors des Jeux de Pékin où elle remporte l’argent avec le relais 4x100 mètres. Les blessures à répétition l’ont ensuite éloignée trop régulièrement du tartan. Mais les Borlée ont plus d’un tour dans leur sac ! En embuscade, les jumeaux Kévin et Jontahan évoluent actuellement au plus haut niveau du 400 mètres et font figure de leader de notre relais 4x400. Dylan, le cadet, se prépare déjà à prendre la relève. Et pour veiller sur tout ce petit monde, le patriarche : Jacques Borlée ! Ancien athlète, il encadre aujourd’hui l’entraînement de ses enfants.
L’athlé bruxellois est un véritable vivier, les gamins émerveillés lors du Memorial Van Damme se mettent à rêver du haut niveau. A force d’entraînement ils y arrivent parfois. Ce ne sont pas la sprinteuse Anne Zagré et le décathlonien Frédéric Xhonneux qui vont nous contredire.
Du sport sur grand écran
« Double impact », « Le grand tournoi », ca vous parle ? Vous connaissez tous Jean-Claude Van Damme, ce sportif- acteur belge du XXème siècle. Né en octobre 1960 à Berchem-Sainte-Agathe, il se consacre dès son plus jeune âge aux sports de combats. Il connait vite le succès à l’échelle nationale et pousse le vice jusqu’à devenir Mr Belgium. Ensuite, il émigre aux Etats-Unis pour vivre son rêve américain : devenir acteur de cinéma ! Après des débuts difficiles, il s’affirme tout doucement. Il devient vite incontournable dans le genre action/combat et Hollywood finit par le surnommer « The muscles » from Brussels. En 2012, il a inauguré une statue à son effigie à Anderlecht.
Enfin, à côté de ces blockbusters, nous nous en voudrions de ne pas dérouler le tapis rouge, entre autres, à Arnaud Destatte (membre du relais 4x400 avec les frères Borlée), Damien Broothaerts (110m haies), Jimmy Verbaeys (gymnaste « exilé » à Gand), Lola Mansour (judo) et Philippe Lejeune (équitation) qui portent tous très haut les couleurs de Bruxelles.
Avez-vous apprécié cet article?
Partagez-le