Sur les pavés les pétales Rétrospective des Tapis de fleurs
L’histoire commence un beau jour de 1970. Deux échevins de la ville de Bruxelles, Mme Van Den Heuvel et M. De Rons, sont de sortie en Flandre dans la belle ville d’Oudenaarde. Ils y découvrent un superbe tapis composé de milliers de fleurs… Un jour, Bruxelles aussi aura son tapis !
1971, le premier tapis
Un an plus tard, le rêve devient réalité. La Grand-Place, qui servait alors de parking, est vidée de ses voitures pour être confiée à l’architecte paysagiste Etienne Stautmans. Avec son équipe, il maîtrise l’art des tapis de fleurs. Il en compte déjà plus de 180 à son actif.
Cinq ans plus tard, le tapis de 1976 en reprendra les grandes lignes. Entre les deux, point de tapis de fleurs.
Des tapis anniversaire
Le millénaire de Bruxelles et le siècle et demi de la Belgique valaient bien, si pas une messe, au moins un tapis ! C’est chose faite en 1979 pour la ville et en 1980 pour le pays. La Grand-Place est alors toujours ouverte à la circulation comme l’indique le marquage visible.
Vitesse de croisière à partir de 1986
A compter de 1986, le Tapis de Fleurs trouve sa vitesse de croisière et devient régulier. Désormais, l’événement sera organisé tous les deux ans autour du week-end du 15 août. Pour marquer ce nouveau départ, le tapis de cette année-là s’inspire des armoiries de la ville de Bruxelles.
Des tapis bruxellois…
Bruxelles a de nombreux atouts à mettre en avant et une histoire à célébrer. Le Tapis de Fleurs n’a jamais manqué d’y faire écho. En 1992, c’est le rôle européen de Bruxelles qui est mis en avant dans la création florale : les drapeaux des pays membres encadrent les armoiries de la ville couronnées des étoiles européennes. Deux ans plus tard, en 1994, pour célébrer le cinquantième anniversaire de la libération de Bruxelles, le tapis reprend les armes de deux régiments britanniques et de la brigade Piron. Pour la première fois, des fontaines font également leur apparition. Après la dentelle en l’an 2000, c’est l’Art Nouveau qui est mis à l’honneur en 2004. En 2008, le tapis célébrait l’alchimie du Moyen Âge, cette recette secrète qui a présidé à l’érection de la Grand-Place : l’écrin des dix-neuf tapis réalisés depuis 1971. Les neuf rosaces qui garnissaient ce tapis étaient installées sur des plateaux tournants. Alchimie quand tu nous tiens !
…et des tapis internationaux
En 1988, c’est la province chinoise de Hsin-chian qui donne le ton, avant que Mozart ne donne le "la" lors de l’édition suivante en 1990. Le week-end de l’Assomption 1998, Etienne Sautemans réalise son dernier tapis. Il s’inspire des dessins géométriques des « vrais » tapis réalisés par les tribus nomades du Nord-Est de la Turquie.
Bruxelles, capitale de l’Europe, ne manque pas d’honorer ses voisins plus ou moins proches. Jardin à la française en 1996 et 2002, motifs français du XVIIIème siècle en 2008, présidence belge de l’Union Européenne en 2010, continent africain en 2012 et motifs turcs en 2014 pour la dernière édition en date du Tapis de Fleurs.
Depuis 2013, Flowertime est proposé les années impaires. Les fleurs garnissent alors l’intérieur de l’hôtel de ville. En 2016, quarante-cinq ans après la première installation du genre sur la Grand-Place, le Tapis de Fleurs sera déroulé pour la vingtième fois !
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