Premier Round : joute verbale
L'accent liégeois
Le Bruxellois adore se moquer de l’accent liégeois. Il tente souvent en vain de l’imiter en se bouchant le nez. Non, on n’attrape pas l’accent liégeois avec un rhume. C’est plus subtil que ça ! L’accent liégeois se chante. Le tout est de maîtriser la mélodie. Et ça, ce n’est pas donné à tout le monde. Voici néanmoins quelques petits trucs pour briller en cité ardente. Appuyez le h en début de mot, transformez les « d » en « t » et n’hésitez pas à abandonner les syllabes « re » à la fin d’un mot.
Exemple : T’as le teint hâlé, t’as mis de la pout ou quoi ? Neni, j’ai l’air d’une extra-terrest’ je suis complètement malat…’ti.
L'accent bruxellois
Le Liégeois classe, quant à lui, l’accent bruxellois à mi chemin entre l’accent péteux un peu pincé et le flamand. Comme le Liégeois a un peu de mal avec le néerlandais, il s’essaye fort peu à l’imitation de l’accent brusseleir. Il se contente de rajouter des « une fois », des « quoi », des « allez dis » à la fin de ses phrases. Pourtant, le secret du parler bruxellois est assez simplement puisqu’il réside en grande partie dans la prononciation de la lettre « r ». Non peut-êtrrre ?
Kén affaire à Lidge
Et puis à Liège comme à Bruxelles, chaque ville a ses petites expressions du terroir. Le Bruxellois dira du Liégeois « quelle klette ce pei, c’est quoi ce dikkenek ». Ce dernier lui rétorquera dans un wallon qui lui est propre « grosse biesse, t’es vraiment un baraki de kermesse ! ». Maîtriser les accents belges n'est pas donné à tout le monde...
Nous ne pouvons achever cette épineuse joute verbale sans mentionner l’éternelle opposition entre la chique et le bonbon. Mais ce débat est éreintant. Aucune issue n’est envisageable si ce n’est avec une belle flopée de caries.
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