Les soirées Neo Retro @ Bruxelles
Quelle est ta définition du vintage ?
Le vintage se définit par son esthétique. Je pense qu'il faut faire la différence entre le vintage, qui pour moi comprend tout ce qui est authentique, presque historique et le rétro, qui est du nouveau inspiré du style de l'ancien. Dans les soirées radio Modern, on retrouve un peu des deux, on essaye d'être le plus authentique possible, par exemple en reprenant des costumes d'époque, des bijoux... mais on colle tout de même à la réalité actuelle. On essaye, entre autres, de proposer le plus de live possible parce qu'à l'époque il n'y avait pas de DJ mais on ne peut pas demander aux artistes de jouer toute la nuit. C'est une authenticité qu'on recherche mais qu'on ne veut pas imposer, il n'y a pas de dress code.
D'où vous vient cette passion pour le vintage ?
Ce n'est pas la même histoire pour tous. Ben, grâce à qui tout a commencé, voue un véritable culte aux années 50. Il a déjà eu trois groupes de musique. C'est son frère aîné, Tim, qui lui a passé le virus et ils sont maintenant tous les deux lookés fifties tous les jours. Moi je suis plutôt du genre à mélanger tout ce que je trouve ! J'aime particulièrement la mode et la déco des années 40 à 60 mais ce n'est pas un mode de vie, niveau musique je suis beaucoup plus années 80 et 90. Quand je mixe, c'est surtout pour des soirées années 50-60, je ne me cantonne pas à un seul genre.
Comment ont débuté les soirées Neo Retro ?
Il y a 6 ans, Ben a lancé la première soirée à Teuven qui a rencontré un franc succès. Il a donc décidé de réitérer et de fil en aiguille, ces soirées ont pris de plus en plus d'ampleur. Au bout d'un an, les soirées sont devenues tellement importantes qu'il a eu besoin d'aide pour les organiser. Le problème qui s'est posé est que c'était toujours les mêmes personnes qui revenaient et il a donc décidé de décliner le concept dans plusieurs styles pour pouvoir attirer un public plus large, mais qui aimerait toujours faire la fête à l'ancienne !
Penses-tu que Bruxelles est une capitale vintage ?
Absolument. Quand je rencontre des personnes qui cherchent des vêtements vintage, je les envoie à Bruxelles, parce que souvent, c'est là qu'on peut vraiment récupérer de l'ancien. En plus, il y a beaucoup de choses qui bougent à Bruxelles et un véritable public amateur de vintage, il n'y a qu'à voir l'émergence de bars comme Madame Moustache, le Bonnefooi ou la Tentation ! Je trouve qu'à Bruxelles, il y a encore cet esprit très Brel « c'était au temps où Bruxelles brusselait... ». Les cabarets, qui ont disparu depuis 20 ans, étaient pourtant une grande tradition à Bruxelles et je pense que ce public est toujours là et qu'on en retrouve une partie lors de nos soirées.
Quel genre d'ambiance retrouve-t-on lors des soirées ?
Cela dépend des soirées ! Les Radio Modern sont des soirées dansantes années 50. Elles démarrent toujours par un cours de danse de 45 minutes. C'est toujours très simple afin que tout le monde puisse suivre. La plupart des personnes sont timides alors on les pousse un peu et généralement, après le cours, ils dansent toute la soirée ! Durant ces fêtes, il y a toujours un petit boudoir typique qui est très fréquenté. On a aussi toujours 3 filles habillées comme des hôtesses de l'air, qui répondent au nom de « modernettes » et qui maquillent et coiffent les demoiselles présentes à la soirée. Les soirées Radio-A-Gogo sont basées sur les années 60. On fait appel à des gogo danseuses, une chanteuse et des DJ. Lors de la dernière édition, on a eu la chance d'accueillir Black Elvis qui était absolument incroyable ! Je peux déjà annoncer qu'il sera présent lors de la soirée de la Saint-Sylvestre. Il y a beaucoup de surprises à chaque fois. Les Burlesque Folies sont dans un esprit cabaret et burlesque, évidemment. La première a eu lieu le 19 octobre et une autre est prévue le 15 février, pour la St Valentin. Pour celles-ci, on essaye de changer le thème à chaque fois.
Quel public rencontre-t-on ?
C'est étonnant mais on retrouve un public assez jeune et âgé en même temps. On voit souvent des jeunes filles de 20 ans danser avec des grand-pères. Je dirais quand même que la majorité a entre 20 et 35 ans. Il y a souvent une ambiance très familiale, excepté dans les soirées burlesques. En 6 ans, on n'a jamais eu besoin de faire appel à un service de sécurité, il n'y a pas eu une seule bagarre !
Selon toi, est ce que le vintage a encore de beaux jours devant lui ?
Oui, ça fait 6 ans qu'on me pose cette question et ma réponse reste la même. On a toujours un peu de nostalgie et les personnes recherchent ce côté très authentique qui manque ailleurs. Je pense que le vintage sera toujours beau et vrai.
Un exemple de journée vintage à partager ?
Le matin je vais au marché aux puces, parce que c'est typiquement bruxellois, on trouve pas mal de petits trésors et pour pas très cher. J'irais ensuite chez Modes, qui est un magasin exceptionnel où on trouve des pièces vraiment historiques ! En plus, les propriétaires connaissent très bien ce qu'ils vendent, je peux parfois y passer des heures à discuter ! Ensuite j'irais à la bibliothèque de l'Albertine, qui est un des plus beaux bâtiments années 50 à Bruxelles. Je l'apprécie aussi parce que la vue est magnifique et l'atmosphère très douce. Je vais ensuite chez Mademoiselle Jean, Gabriele Vintage et je ferais le tour des disquaires pour terminer.
Quels projets à Bruxelles pour Néo Rétro ?
Une soirée Radio-A-Gogo le 31 décembre à la Tentation. Tous les premiers jeudis du mois au Bonnefooi on organise les « burlesque et crooners » qui met en scène 3 artistes. Ca fait plus ou moins 1 an et demi qu'on a débuté à Bruxelles et tous les deux mois, la Tentation nous ouvre ses portes !
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