Les radotages de La Fontaine en bruxellois
En même temps que nous usions nos fonds de culottes sur les bancs de l’école, nous mémorisions l’histoire du Corbeau et du Renard avant de la réciter devant nos camarades plus ou moins attentifs. Qui aurait osé transformer le fromage tenu dans son bec par Maître Corbeau en ettekeis? Et si le bodding venait jouer le trouble-fête dans La Cigale et la Fourmi? En fonction des époques, vous auriez sans doute été quitte pour un bon coup de règle ou une retenue en fonction des époques.
De son côté Virgile, le Jean de La Fontaine des Marolles, n’a pas hésité. A côté de ses traductions libres des textes du poète français, il s’est également essayé, avec succès, à l’écriture d’une petite cinquantaine de fables. Inspiration bruxelloise garantie avec des titres comme Le Caniche et le Zinneke, Le Hérisson et le Rolmops ou l’Apprenti et la Femme du Façadeklacher. Le tout est disponible chez Racine dans un ouvrage dirigé par Georges Lebouc.
Toujours sous le pseudonyme de Virgile, Léon Crabbé signait également les Dialogues de la semaine du Pourquoi pas? dans un français souvent teinté de quelques notes de bruxellois.
Des interprètes de choix
Virgile et Jean de La Fontaine se sont trouvé deux bateleurs de choix : Maurane et Eddy Merckx. Sur le plateau de l'émission spéciale organisée par la RTBF pour ses 60 ans, Eddy Merck s'était prêté à l'exercice.
Après une première tentative chez Drucker en 2012, Maurane a remis le couvert sur France Culture en février dernier. Pour le plaisir des oreilles et du pisotlet au haché...
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