MONUMENT DE BRUXELLES Les Arcades du Cinquantenaire
En prévision de l'organisation de l'exposition et des festivités du Cinquantenaire de la Belgique en 1880, l'ancien champ de manœuvres militaire du plateau de Linthout est transformé en un lieu de foires commerciales et d'expositions. Il prendra le nom de Parc du Cinquantenaire.
Les plans de l'architecte Gédéon Bordiau prévoient en son centre la construction d'un palais à usage d'exposition. Les ailes symétriques doivent être reliées par une double colonnade semi-circulaire interrompue par une arcade monumentale. Il faudra attendre un demi-cinquantenaire (vingt-cinq ans) avant de voir l'achèvement progressif du palais et du monument...
Les travaux se poursuivent après le jubilé... En 1888, le site accueille en 1888 un "grand concours international des sciences et de l'industrie"... En 1897, c'est autour d'une exposition universelle. À cette époque, seuls les pieds verticaux de l'arche sont construits. L'argent et le temps manquent. Pour faire illusion, un arc provisoire, fait de staff (mélange de plâtre et de fibres végétales) est érigé. Face à la frilosité des autorités de la ville et du gouvernement qui rechignent à accorder les sommes nécessaires à la poursuite des travaux jugés, le roi Léopold II décide de financer le monument avec l'aide partielle de financiers privés et au au travers de la "Fondation de la Couronne". Cette fondation émarge en partie sur la cassette personnelle du roi, sur des placements en bourse et sur un fonds provenant de l'État indépendant du Congo. C'est décidé, les arcades seront érigées avant le 75ème anniversaire de la Belgique!
Construction des arcades
En 1904, Bordiau étant mort, le roi fait appel à un architecte français: Charles Girault. Il modifie les plans, dessine un monumental arc de triomphe à trois arches et engage le chantier. Il ne faudra que 8 mois aux 450 ouvriers se relayant jour et nuit pour construire les arcades du Cinquantenaire. Dommage collatéraux du chantier: la démolition de quelques travées de la colonnade et le démontage d'une partie du hall métallique derrière les arcades. La colonnade, à l'origine ouverte, fut fermée lors de ce chantier avant d'être décorée d'une fresque de mosaïques sur le thème de "la glorification de la Belgique pacifique et héroïque". Le 27 septembre 1905, l'édifice est inauguré.
Description
La triple arcade mesure 30 m de large pour 45 m de hauteur. Ses trois baies sont de dimensions égales. Les sculptures qui les ornent représentent, comme l'Atomium, les provinces belges. Au sommet, un quadrige de bronze évoque "le Brabant élevant le drapeau national" tandis qu'au pied les huit autres provinces sont représentées par des figures féminines assises aux pieds des piliers.
Panorama sur Bruxelles
Le sommet des arcades, accessible gratuitement via le Musée de l'Armée, offre une belle vue sur Bruxelles avec le quartier européen au premier plan. Ce qui lui avait valu une honorable deuxième place dans notre classement des plus beaux panoramas bruxellois.
Des arcades made in china
L’architecture bruxelloise fait rêver l’Empire du Milieu. Si nul n’ignore que Manneken Pis fascine l’Asie, une œuvre bien plus monumentale a également tapé dans l’œil d’un promoteur immobilier de la ville de Nanchang en Chine. Depuis 2007, une réplique presque identique des Arcades du Cinquantenaire fait office de résidence de luxe.
Des arcades en chocolat
Le Belgian Chocolate Village expose actuellement une version cacao de ces arcades. Une reproduction riche en détails qui affiche un bon 190 kilos sur la balance.
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