Le Poche: un théâtre qui "jette un œil sur le monde actuel"
Brusselslife : Comment expliquez-vous l’activité du Théâtre de Poche ?
Olivier Blin : Le Théâtre de Poche jette un regard sur le monde actuel, il touche le citoyen. Parmi les thèmes que nous abordons, l’Afrique tient une part importante ainsi que les relations que nous entretenons avec le capitalisme. Nous abordons aussi les relations entre la culture belge et les autres cultures. Tous nos spectacles ont un point commun : l’émotion et l’envie de faire réfléchir. Au Poche, si on entre blanc, on sort noir, on est changé par ce que l’on a vu. Mais le Théâtre de Poche c’est la maison de tous. C’est un théâtre de fond, on peut ne pas connaitre le code du théâtre en général et comprendre parfaitement les pièces qui se jouent chez nous.
Brusselslife : Vous en êtes maintenant à votre deuxième saison au Poche, quels thèmes avez-vous voulu exprimer ?
OB : Ma vision du métier de directeur de théâtre est de refléter ce que l’on est soit même. Personnellement j’aime rencontrer les gens ainsi que les voyages, et ça se ressent beaucoup dans ma programmation. J’ai également un passé de journaliste, cela influence aussi le rapport de la programmation du Poche à l’actualité avec par exemple les 50 ans de mai 68 l’an prochain, représentés par le village de la contestation.
Brusselslife : Quels sont vos challenges en tant que directeur de théâtre? Comment voyez-vous l’avenir du Poche.
OB : Lors de mon mandat de directeur du Poche, qui devrait durer 10 ans, c’est de provoquer la rencontre, faire évoluer la pensée, mais j’ai aussi envie qu’on se marre ! Je travaille aussi beaucoup en rapport avec l’international. J’aspire donc à faire voyager les pièces produites au Théâtre de Poche et notamment de continuer à être présent au festival d’Avignon.
BrusselsLife : Avec le Poche sur un plateau… de fromage, votre équipe présente les saisons du Poche dans le salon d’un membre du public entouré de ses amis. Êtes-vous également présent lors de ces rencontres, quel est le retour du public ?
OB : Oui, toute l’équipe participe à cette opération, je me rends donc souvent dans le salon des gens pour leur présenter notre travail. Vous savez au Poche, on raconte des histoires. On pourrait commencer par «Il était une fois…». Par conséquent, je pense que notre théâtre touche tout le monde, lorsque nous recevions la pièce «les chatouilles ou la danse de la colère» d’Andréa Bescond, il y a deux saisons, j’ai vu des gens sortir très émus. Même sensation pour «On the Road.. A», ou encore «Botala Mindele» un véritable cauchemar hilarant sur le colonialisme.
Découvrez l'intégralité de la saison du Théâtre de Poche sur son site internet.
Crédit photo: Yves Kerstius
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