Le monument au pigeon-soldat
Alors que les monuments en mémoire des trop nombreuses guerres jalonnent le territoire de la Région, il en est un qui attire l'attention. Sur le square des Blindés, un pigeon suspend son vol depuis 1931.
Les pigeons et la guerre
Pendant la première guerre mondiale, alors que le conflit s'enlisait dans les tranchées, tout est bon pour assurer une communication rapide et performante. Les pigeons sont alors enrôlés et utilisés par les Allemands et les Alliés pour transmettre des messages ou photographier les lignes ennemies.
L'occupant interdira même aux civils de détenir des pigeons. A Bruxelles, ils étaient séquestrés au Cinquantenaire.
Comme les hommes, certains pigeons ont également été décorés. C'est notamment le cas de Vaillant qui le 4 juin 1916 achemina le dernier message du commandant Raynal depuis le fort de Vaux vers Verdun.
Monument au Pigeon-Soldat
Et comme les soldats, les pigeons eurent aussi droit à un monument. Sur le modèle du soldat inconnu qui repose au pied de la Colonne du Congrès, un comité se constitue au début des années 30 pour soutenir l'érection de ce monument. C'est d'ailleurs à Georges Hano, qui imagina la flamme du soldat inconnu, que sont confiés les plans tandis que l'artiste Victor Voets s'occupera de la statue.
Sur un piédestal en pierre bleue se dresse un bronze représentant la Patrie. Dans sa main droite elle tient un pigeon-soldat prêt à s'envoler pour porter son message de la plus haute importance. A ses pieds, en lettres d'or, on peut lire: Au Pigeon Soldat - Aan de Oorlog Duif. Le muret qui prolonge le monument de part et d'autre de la stature rend lui hommage aux colombophiles tombés pour la patrie. Aux deux extrémités, les piliers sont surmontés d'un casque militaire porté par des pigeons aux ailes déployées.
Un monument aux pigeons, encore du surréalisme à la bruxelloise penseront certains... Pas du tout, presque pas du tout, puisque Lille et Charleroi ont également érigé un pareil monument.
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