SORTIE CINÉMA « Le meilleur reste à venir » : on est déjà content avec ça !
Qui est le vrai malade ?
En fait, deux « vieux potes ». L’un est chercheur dans le domaine médical et sa femme vient de le quitter. Il broie du noir. L’autre est un « businessman » à la manque, qui vient de se faire saisir pour la énième fois. Mais il garde un moral d’enfer. A la suite d’un quiproquo, on diagnostique une maladie incurable chez l’un d’eux alors que c’est l’autre qui est en sursis. C’est le début d’une virée d’enfer expiatoire tournant au baroud d’honneur. Mais pour lequel des deux ?
Comme du temps de Bourvil et de de Funès
Plus de trente ans après le mémorable « P.R.O.F.S. » de Patrick Schulmann, les deux débutants d’alors qu’ils étaient se retrouvent après avoir emprunté des chemins presque diamétralement opposés. Et pourtant, Luchini et Bruel font comme s’ils ne s’étaient jamais quittés à l’image des deux personnages qu’ils jouent, chacun dans son registre favori. Certains appelleront ça du cabotinage, les autres du « sur mesure ».
Du vrai rire aux vraies larmes
Le résultat est qu’on rit… aux larmes à condition d’entrer dans le jeu. Et il faut reconnaître que les duettistes du « Prénom »… n’ont pas perdu la main ! « Le meilleur reste à venir » progresse sur un équilibre fragile sans cesser de rebondir, ce qui est un exploit en sachant une fin inéluctable. En… fin de compte, une comédie à savourer indiscutablement si on est amateur du genre et mieux encore si on est fan des deux acteurs. Et il y en a !
Bruel et Bruxelles
C’est une vieille histoire d’amour qui a débuté dans les années soixante. Âgé de cinq ans à peine, le petit Patrick Benguigui né en Algérie revient en France où il découvre les chansons de Jacques Brel. Et c’est bien en hommage au « Grand Jacques » de Schaerbeek qu’il choisira le pseudo de Bruel ! A Bruxelles pourtant, il n’a pas toujours été bien accueilli. En 1993, alors qu’il venait assurer la promo d’un polar oublié de Claude Zidi (« Profil bas »), il s’est fait… proprement entarter par le gang de Noël Godin, alias Le Gloupier. Un « attentat pâtissier » survenu en plein hall d’un grand hôtel proche de la Grand-Place. Pas content du tout, le « Patrîîîck » dont la popularité inconditionnelle avait sans doute motivé les « terroristes de la crème fraîche ». Un lointain souvenir pour le chanteur, acteur, producteur et joueur de poker, jeune sexagénaire (si, si !) qui sera encore présent à Forest-National à la fin du mois pour achever l’année devant « le meilleur public du monde » comme il l’affirme régulièrement.
Sortie en salle en Belgique ce 4 décembre 2019.
D.H.
Crédits photos : Alternative Films ©
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