GÉNÉALOGIE DE BRUXELLES Le Facebook bruxellois de 1812
Bruxelles1812.org c'est un peu le Facebook d'il y a deux siècle. Les noms, les adresses et les professions des 75.086 Bruxellois de l'époque ont été compilés par Antoine Massin durant des années de recherche dans les archives de la ville.
Vous voulez savoir si quelqu'un portait le même patronyme que vous en 1812 à Bruxelles? Rien de plus simple! Un petit tour sur www.bruxelles1812.org et en deux minutes vous trouvez la réponse. Papy Alfons, Leonard ou Jean-Joseph était peut-être joaillier ou alors était-il employé dans une distillerie... Mamy Ursule, Barbe ou Jossine était sans doute dentellière ou couturière.
Un travail de bénédiction signé Antoine Massin
Antoine Massin, un ébéniste devenu bibliothécaire, voue une véritable passion aux recherches généalogiques. Un collègue prétendait que les vrais Bruxellois n'existaient pas. Pour m'en convaincre il s'est attaqué à ma généalogie et a lui-meme été surpris de découvrir que j'étais un echt brusseleir. Ensuite, j'ai consacré tous mes temps de midi et de nombreux jours de vacances pendant sept ans à recenser tous les Bruxellois. Entre temps de nombreux j'ai pu aider de nombreux amis à retrouver la trace de leurs ancêtres. En 1997, j'ai publié le fruit de mes recherches : deux volumes riches en informations.
Pour des raisons fiscales, Antoine Massin s'est contenté d'imprimer 150 exemplaires de ses deux tomes. Ceux-ci se sont très vite écoulés. Des Belges mais aussi des Français, des Hollandais et même des Portugais ont acheté mon livre. Je trouvais celà vraiment dommage que mon travail n'était plus disponible et c'est delà qu'a germé l'idée du site.
Homme de couleur
Sur www.bruxelles1812.org en plus du pedigree des 75.086 citoyens de l'époque, on trouve également la transcription de quelques décrets communaux. Le bourgmestre de l'époque, Charles d'Ursel, fixait le prix minium de la soupe ou les modalités de travail des dentellières.
En 1812, Bruxelles était française. Nous étions alors le chef-lieu du département de la Dyle depuis l’annexion des Pays-Bas autrichiens par la Première République française en 1795. Le département de la Dyle correspondait aux provinces du Brabant flamand et wallon ainsi qu’à la Région de Bruxelles-Capitale. La ville comptait deux hôpitaux pour les indigents et un autre pour les «insensés».
Bruxelles était déjà une ville en plein effervescence économique. On trouve déjà la trace d'Espagnols, d'Anglais et même d'Américains qui s'installent à Bruxelles. Beaucoup de Flamands et de Wallons déménagent également vers Bruxelles à cette époque. Parfois, ils adaptent même leurs noms. C'est ainsi que Outrempuy se transforme par exemple en Vanderputte.
Les recherches d'Antoine Massin lui ont réservé quelques surprises. Certaines fiches cachent des histoires drôles. C'est le cas d'Antoine Swarts. Originaire du Suriname, il a selon toute vraisemblance été nommé ainsi à cause de sa couleur de peau. Sur sa fiche on retrouve le détail suivant : c'est un homme de couleur.
Pourquoi 1812?
De l’aveu de l’auteur, il est impossible de récolter des renseignements fiables avant cette date. Et travailler sur les données de 1812 n'est déjà pas de tout repos. A l’époque, On écrivait les noms de personnes, de rues ou de communes phonétiquement. Les gens annonçaient par exemple la naissance de leur enfant à Te Nouille et le préposé l'inscrivait tel quel. C'était évidemment Saint-Josse-ten-Noode en brabançon.
Antoine Massin s'est également attaqué à la généalogie de son épouse espagnole. C'est beaucoup plus facile, les archives de la région d'origine de sa famille remonte sans aucun problème jusqu'en 1700.
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