MADEMOISELLE BEULEMANS La pièce bruxelloise qui a inspiré Pagnol
« Le mariage de Mademoiselle Beulemans » repasse ce soir sur La Une : elle a été à la base de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol
Créée en mars 1910 à Bruxelles et… à Paris trois mois plus tard, la pièce de Fernand Wicheler et Frantz Fonson a été le premier grand succès… international du théâtre bruxellois. Chez, nous, elle a été le fleuron du Théâtre royal des Galeries, légataire de l’œuvre qui fait désormais partie du domaine public, 70 ans après lé décès du dernier de ses auteurs en 1935.
La légende de Jacques Lippe et Christiane Lenain
Chez nous, la pièce a connu un succès constant, un peu à l’image du fameux « Bossemans et Coppenolle » de 1938. Les versions enregistrées en 1967 (noir et blanc) et en 1978 (couleurs) étaient jouées par Jacques Lippe et Christiane Lenain, deux légendes de la scène nationale. Détail amusant : la regrettée native de Beloeil joua d’abord Mademoiselle Beulemans avant d’incarner… sa mère !
Pour Pagnol, une vrai révélation
Monté à Paris en 1922, le Provençal Marcel Pagnol envisage de promouvoir un théâtre de terroir que lui déconseillent formellement ses amis, estimant que de telles œuvres « avec l’accent » ne pourraient intéresser que le public du cru. C’est en assistant à une représentation de la pièce bruxelloise que le futur académicien sera convaincu du contraire, et ça donnera la fameuse « trilogie marseillaise » : « Marius », « Fanny » et « César » immortalisée au cinéma par les Raimu, Charpin, Pierre Fresnay et Orane Demazis dès le début du parlant dans les années 30.
La joyeuse troupe de la RTBF
Huit jours après la reprise de « Bossemans et Coppenolle », La Une rediffuse ce lundi soir à 22h14 précises la version du « Mariage de Mademoiselle Beulemans » par la troupe de ses animateurs avec en tête à nouveau Guy Lemaire dans le rôle de Papa Beulemans qui veut marier sa fille au fils d’un concurrent brasseur pour former un véritable « empire brassicole ». Le « hic » c’est que le fils en question n’est pas « tout blanc » et qu’il a rival sérieux en la personne d’un Français en stage, et parfaitement honnête, lui… C’est le Lyonnais Stéphane Jobert qui joue l’intrus à la conquête de Caroline Veyt, avec aussi Marie-Hélène Vanderborght, Adrien Devyver, Hubert Mestrez, Philippe Soreil, Jean-Louis Lahaye, David Jeanmotte, Cédric Wautier et la toujours dynamique Sara de Paduwa, dans la mise en scène de David Michels.
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