L'homme des bois @ Théâtre National
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Écrit par BrusselsLife Team -
16 nov. 2007, 00:00
(Mis à jour: 13 déc. 2012, 07:59)
L’homme des bois n’est pas de la même veine désenchantée que les autres pièces de Tchekhov. Si, comme dans Oncle Vania, La Mouette…, des personnages pessimistes, désillusionnés, meurtris (à mort) par la vie, ses coups, ses déceptions, s’affrontent, il en est d’autres qui goûtent à la fête, à l’amour, qui croient en l’avenir.
Dans cette comédie, tous les oiseaux n’ont pas les ailes empesées, certains volatiles ouvrent leur cage pour s’envoler dans l’air du large. Il est même des amours qui deviendront réciproques, heureuses." Bien sûr, des parents étouffent leurs enfants, mettent des bâtons dans les roues de leur vie et de leurs amours, mais cela n’aura qu’un temps. La jeune Sonia finira par comprendre que l’Homme des bois est bien celui qu’il prétend : un être de libres et généreuses pensées. Et lui ne verra plus en elle la fille de son père, homme de sciences dépourvu d’humanité et d’écologie mais bien une colombe telle qu’il en rêvait pour partager la liberté de ses jours. C’est, entre autres, pour sa joyeuse audace, son iconoclaste happy end, l’enchantement de son dernier acte qu’Isabelle Pousseur a décidé de mettre en scène cette pièce de jeunesse de Tchekhov, une pièce qui réconcilie les générations, repousse les limites du drame et de la comédie, où l’on vit et rit davantage que l’on ne pleure.
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