BXL EXPO Vivre la culture de la Free Party à Bruxelles : l'exposition éphémère de Robin Wen
Diplômé de la Cambre en 2018, et détenteur du prix des Arts de Woluwe-Saint-Pierre, de 2018, dans la catégorie Dessin et Peinture. Robin Wen s’est inspiré de ces fêtes techno illégales, aussi appelée ‘free parties’, et prend pour modèle cette jeunesse en quête de liberté, qui fait vivre le mouvement.
Une ouverture vers un monde encore marginalisé
L’objectif de l’artiste est de valoriser ces fêtes, de leur donner de la visibilité. Robin Wen aide le spectateur à passer outre les préjugés et stéréotypes qu’on s’en fait. Il cherche donc à apporter un regard nouveau au travers de ses œuvres. Il aime comparer ces fêtes au début du 20e siècle, où on commençait à jouer et à écouter du Jazz ou du Rock en secret. Il explique que dans le cas des free-parties, les gens arborent la même détermination à contourner les limites imposées par le reste de la société
Masse de corps minces, nerveux et entrelacés, Robin Wen aime comparer ces fêtes clandestines à celles du début du 20e siècle, lorsque le rock faisait ses début en cachette du reste de la société. Dans les deux cas, le public de ces fêtes possédait cette même détermination pour repousser les limites de leur monde. Comme pour les Free Parties, les concerts de rock étaient dévalorisés à leurs débuts. On les décrivait comme un rassemblement de voyous, il y avait régulièrement des descentes de police et le matériel était saisi puis dégradés, etc. Mais, comme à l’époque, les jeunes d’aujourd’hui tiennent bon et continuent leur recherche de liberté, car ces soirées sont aussi une expression de leurs rêves et de leurs espoirs. C’est cette éclat de la jeunesse perdue, que l’artiste cherche à mettre en lumière.
La rencontre de deux mondes
Ses œuvres mélangent le contemporain, aux anciennes techniques de peintures classiques. Il aime utiliser les méthodes des peintres de l’époque pour représenter des objets de la vie de tous les jours : vêtements de marques, produits manufacturés, etc. Grâce à ses techniques nobles, il arrive à mettre en valeur des sujets, que l’on pourrait considérer comme banals.
En plus de la peinture, Robin Wen entretient un rapport plus intime avec le dessin. En ce moment, ses outils de prédilections sont le stylos à bille bleu ou les Bics 4 couleurs. Plutôt original !
Œuvres aux multiples facettes
Robin Wen s’inspire des acteurs de la scène techno clandestine, tant des fans de musique techno, que des organisateurs de free-parties, ou des voyageurs. Ses œuvres, principalement des portraits ou des scènes de fête, se composent « de personnages désincarnés, de paysages déracinés, ou encore d’objets animés ». Elles mettent crûment en lumière cet éclat, cette vibration manquant cruellement à la société et que l’on retrouve pourtant dans les Free Parties.
En parcourant cette exposition, vous aussi vous partirez à la recherche de cette liberté qui parait pourtant sans fin. Entre fantastique et réalisme, Robin Wen est le talent à ne pas manquer !
L'exposition aura lieu du 28 septembre au 2 novembre au Centre Tour à Plomb, Rue de l'Abattoir 24, 1000 Bruxelles. Mais également du 9 novembre au 27 novembre à l'Espace Vanderborght, Rue de l'Ecuyer 50, 1000 Bruxelles.
Avez-vous apprécié cet article?
Partagez-le