Gilberto Gil @ Bozar
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Écrit par BrusselsLife Team -
20 févr. 2008, 00:00
(Mis à jour: 13 déc. 2012, 07:59)
Auteur, compositeur et interprète engagé en actes et en chansons, Gilberto Gil, monstre sacré de la musique brésilienne et ex-ministre de la Culture, sera présent pour la première fois en solo au Palais des Beaux-Arts.
Gilberto Gil est né à Bahia en 1942. Dès l’âge de trois ans, il savait qu’il voulait devenir musicien. Adolescent, il jouait déjà sur la scène de Salvador et composait des jingles pour la radio. Au cours des années 1960, il a dirigé, avec son compagnon musicien Caetano Veloso, le mouvement culturel Tropicalia, un courant qui s’inspira de différents genres comme le reggae, le rock, le fado, ou les musiques africaines pour façonner un véritable son brésilien, avec un fort accent sur le rythme, les harmonies et des paroles politiquement engagées. En 1969, la dictature militaire brésilienne a forcé Gil à l’exil en Angleterre où il a absorbé divers éléments de la culture pop internationale qu'il a ensuite transposés dans sa propre musique.
Il a enregistré 52 albums, dont un hommage à Bob Marley intitulé « Kaya na Gandaya », sorti en 2002. Gil apparaît souvent en tête d’affiche des principaux festivals de musique européens. Partisan de l’usage de l’art pour un changement social et environnemental, il a tenté de démocratiser l’accès à la culture pendant son mandat de ministre de la Culture entamé en 2003. Un de ses premiers projets était un programme de développement culturel dans Roçinha à Rio de Janeiro, le plus grand bidonville du monde.
Désormais, le ministre retourne à sa vraie raison de vivre, la chanson. Les médecins lui ont découvert un polype aux cordes vocales dont il a été opéré en récemment. Comme il est en en pleine phase créative, l’artiste a annoncé, en octobre dernier, avoir décidé de quitter son poste de ministre de la Culture pour se consacrer à la musique - qu’il envisage même de distribuer gratuitement. «Moi-même, je n’aurais pas été le musicien que je suis si je n’avais pas partagé l’œuvre de tant d’autres qui ont créé avant moi.»
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