En marge de l'Ommegang
Un peu d’histoire : qui était Bourgmestre de Bruxelles à l’époque de l’Ommegang ? Qui administrait Bruxelles à l’époque de l’Ommegang et qui fut le premier «vrai bourgmestre» de la commune avant que celle-ci ne devienne «Ville de Bruxelles» durant l’entre-deux-guerres ?
Un «double bourgmestre» après le premier «Ommegang»
Si on remonte à la fin du Moyen Age, il est fait mention d’une charte de 1421 installant deux «ambo consules» faisant fonction de «bourgmestre à deux têtes», lesquels s’appelaient Gerardus Pipenroy et Jacobus Stovaert. Un siècle plus tard, sous Charles-Quint, est organisé un «Ommegang» exceptionnel en son honneur, question de relancer une tradition née en 1348 pour célébrer en fait l’arrivée à Bruxelles d’une vierge en bois subtilisée… aux Anversois.
La grande «fiesta» sous Charles-Quint
Au moment de l’Ommegang de 1549 en présence du légendaire empereur né à Gand, le «premier magistrat» de Bruxelles était Jean de Locquenghien, seigneur de Melsbroeck également reconnu pour avoir initié les travaux du canal qui allait relier Bruxelles à… Anvers via l’Escaut. Telle une sorte de glas au «casus belli» entre les deux cités !
Sous la Révolution, on l’appelait «bourgmestre» ou… «maire»
Le premier vrai «bourgmestre» de l’entité fut l’avocat Jan-Baptist Verlooy, en fonction entre les 18 nivôse (7 janvier) et 10 prairial (29 mai) de l’an III (1795). On l’a deviné : on est sous la Révolution française, et ce natif d’Houtvenne (près de Turnhout en Province d’Anvers) laissa le souvenir paradoxal d’un partisan du rattachement à la France et de l’usage de la langue néerlandaise en bord de… Senne !
L’indépendance de la Belgique et la «Ville de Bruxelles»
A l’indépendance de la Belgique en 1830, Nicolas Rouppe récupéra son écharpe maïorale du temps de la Révolution française en devenant, après l’intérim du Baron Louis de Wellens sous le Gouvernement provisoire, le premier Bourgmestre de Bruxelles, qui au lendemain de la Grande Guerre sera rebaptisée Ville de Bruxelles après l’absorption des quartiers de Laeken, Haeren et Neder-Over-Heembeek. Il revint dès lors au célèbre Adolphe Max, dont le «règne» s’étendit de 1921 à 1939 de relancer l’Ommegang (façon 1549) tel qu’on le connaît toujours. C'était en 1930 pour fêter le Centenaire de la Belgique. La boucle est bouclée.
Crédit photo: Ommegang
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