FLAGEY JAZZE COMME JAMAIS Du jazz sur le rythme des guitares à la 16e édition du Marni Jazz Festival

Au Théâtre Marni, sur les hauteurs de la place Flagey à Ixelles, la rentrée en septembre rime avec jazz, festival de jazz même ! En effet, depuis 16 ans maintenant, cette institution culturelle de la capitale essaye de proposer à son public un florilège d’artistes belges et internationaux autour d’un instrument de musique comme fil rouge de sa programmation.

Une édition aux rythmes des guitares

Après avoir vu (et entendu) défiler l’accordéon, le piano, la trompette, le violoncelle et bien d’autres, c’est la guitare qui a été mise à l’affiche pour cette 16e édition. En plus d’un line-up de qualité, le festival a donné carte blanche à deux artistes pour composer leur propre concert. Le premier, Guillaume Vierset, s’est aventuré sur les terres du rock en compagnie d’invités internationaux. Tandis que le second, Lorenzo Di Maio, assorti d’un quatuor à cordes, s’est lui lancé à la rencontre de deux univers pas forcément antagonistes, ceux de la musique classique et de la guitare électrique !

Le reste de la programmation du festival, une nuée d’artistes aussi talentueux que cosmopolites sont montés sur scène avec, entre autres, les Hongrois Gabor Gado et Balint Gyemant, accompagnés de jazz ladies de qualité : la trompettiste française Airelle Besson pour le premier et la chanteuse Veronika Harcsa de Budapest pour le deuxième. Le duo Paolo Loveri et Alain Pierre ont joué jeudi un “double bill intime” toute en finesse. Enfin, c’est le virtuose Kurt Rosenwinkel et son trio qui termineront en beauté le festival ce samedi 14.



Ce rendez-vous musical de la rentrée une fois fini, ne vous lamentez pas trop vite : on ne cesse pas de jouer du jazz au Marni, il reviendra très vite au programme de la saison qui ne fait que commencer !

Une fin de festival sur deux concert de choix

Ce vendredi soir, le Marni accueille donc le concert de Lorenzo Di Maio et son trio à qui il a donné carte blanche pour composer une belle soirée jazz aux frontières entre le monde de la guitare électrique et celui de la musique classique. C’est dans le cadre d’une formule assez classique d’un accompagnement d’un quatuor à cordes (le Ultra Foniiki Orchestra) que le trio se produira. Mais une certaine énergie lyrique permettra au tout de s’envoler, notamment renforcé par le groove d’Antoine Pierre et la profondeur de jeu de Sam Gerstmans. Les arrangement seront eux du “maître” Fabian Fiorini… Une belle idée de ce que peut représenter le jazz européen de nos jours.



Last but not least, le festival se clôture sur un concert du prodige du jazz contemporain, l’Américain Kurt Rosenwinkel. Ce n’est pas nous qui le disons mais Eric Clapton ! En effet, selon certains du milieu, sa musique serait même l’avenir du jazz. Un musicien qui a grandi sous l’influence de Pat Metheny et de John Scofield, qui a été formé au Berklee College of Music de Boston, qui a déjà collaboré avec des grands tels que Paul Motian, Brad Mehldau et Jeff Ballard… Le concert, déjà complet, promet d’être hors norme !





Crédits photos & sources : Théâtre Marni.