Rencontre avec le Docteur Van Den Broeck
Dr Van Den Broeck, qui êtes-vous ? Je suis sorti de la faculté de médecine de l'Université Libre de Bruxelles en 1990. Je me suis ensuite spécialisé en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. J'ai exercé aussi bien dans le public que dans le privé. J'ai participé à quelques missions humanitaires en Afrique à la fin des années 90. Aujourd'hui, je me suis spécialisé dans la chirurgie mammaire, et après avoir longtemps travaillé en équipe pluridisciplinaire comme chirurgien reconstructeur, je me consacre actuellement à la chirurgie esthétique du sein.
Pourquoi ce choix ? J'ai toujours eu une fibre artistique. J'ai fait de la photo, de la musique, de la peinture... Je considère la chirurgie esthétique comme un art. Quand je rentre au bloc, je sais que je suis là pour « créer du beau ». Je ne suis pas là pour stopper une maladie ou une infection. Il n'y a pas de plus grande satisfaction qu'une patiente qui vous remercie pour la qualité et la beauté de votre travail. Notre métier ne se préoccupe pas seulement de l'apparence, mais il apaise aussi les conflits internes liés à celle-ci, apporte confiance et estime de soi.
Quels sont les critères de beauté ? Ces quinze dernières années, la demande n'a cessé de croître pour ce type d'intervention. Les critères également. La mode des Lolo Ferrari et Pamela Anderson est passée depuis longtemps. Aujourd'hui, les seins idéaux peuvent se définir comme suit : fermes et de taille moyenne. Ce standard rejoint ma philosophie de la chirurgie esthétique : une augmentation mammaire réussie est une augmentation la plus naturelle possible. L'intervention chirurgicale ne doit pas être détectable.
Qui sont vos patientes ? Essentiellement des femmes qui sont à un tournant de leur vie. Elles peuvent être complexées, en manque d'estime d'elle-même... Elles peuvent avoir envie de corriger les effets du temps, de se sentir à nouveau belle. Une augmentation mammaire doit rester un acte chirurgical qui se réfléchit et qu'on pose d'abord pour soi.
Quand peut-on se refaire la poitrine ? Idéalement après avoir eu ses enfants. Si aucune grossesse n'est planifiée, l'augmentation mammaire peut toutefois être réalisée d'emblée et la prothèse ne gênera aucunement ni une grossesse ni un allaitement éventuels. Par contre, la grossesse peut abîmer la poitrine. La patience peut donc être un allié. Chaque cas fait l'objet d'une analyse personnalisée ; tout dépend du timing entre l'intervention et une éventuelle grossesse ainsi que de la forme du sein, du type de peau,de l'âge de la patiente...
En pratique, comment cela se passe-t-il ? Tout commence par une première consultation. Lors d'une longue discussion, j'établis avec ma patiente le profil de sa future poitrine. Rien n'est oublié : antécédents médicaux, motivations, attentes, condition physique générale, style de vie, type de sports pratiqués.
Ensuite ? On établit le type de prothèses, le positionnement, la méthode d'incision... Pour moi, c'est le moment de rassurer ma patiente, de la conseiller, de la mettre à l'aise avec ses choix. Il nous reste alors à nous revoir une seconde fois pour planifier l'intervention. En pratique, l'intervention pour une augmentation mammaire prend environ une heure et est pratiquée en milieu hospitalier, en chirurgie ambulatoire et sous anesthésie générale. Le soir, ma patiente peut rentrer chez elle...
Y-a-t-il des recommandations postopératoires ? A la sortie du bloc, nous plaçons un pansement léger et un soutien-gorge spécifique. Le port de ce soutien-gorge adapté est recommandé jour et nuit dans le mois qui suit l'augmentation mammaire. Mes patientes retrouvent ensuite toute leur liberté. Elles se sentent mieux dans leur corps et me disent être ravie : l'intervention a changé leur vie à tout niveau et la plupart regrette de ne pas s'être fait opérer plus tôt...
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