Debaty, le Bruxellois du XV de France
Né en 1981 à Woluwe-Saint-Lambert, Vincent Debaty engage ses premières mêlées au Kituro quinze ans plus tard. Le rugby devient très vite une passion et il ne tarde pas à se faire remarquer. Sur la photo ci-dessous, le futur pilier du XV de France se tient l'oreille à l'extrémité droite de la deuxième ligne. Cette photo date de 1997, c'était le tout début, ma première année de rugby. Nous jouions la finale du championnat des cadets contre la Racing Jet. Je suis resté trois ans au Kituro, deux années de cadets et une en junior.
En 1999, il quitte le plat pays pour intégrer le Centre de formation de La Rochelle. C'est là qu'il va recevoir le sobriquet du Belge. Dans les vestiaires on pouvait parfois entendre des blagues sur les Belges. Aujourd'hui, si on continue de m'appeler le Belge, les blagues ont disparu. Nombreux sont ceux qui ne connaissent pas l'origine de ce surnom.
Après trois ans sur la façade atlantique, il rejoint la Méditerranée et porte successivement les couleurs de Perpignan et d’Agen. Depuis 2008, il évolue comme pilier à l’ASM de Clermont-Ferrand. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce beau bébé de 125 kilos pour 1m90 déménage! Il était une fois un petit Belge en ovalie française…
Le Belge du XV de France
Après l’obtention de la nationalité française, Le Belge a été appelé à plusieurs reprises pour rejoindre le prestigieux XV de France. Ma première sélection reste un de mes meilleurs souvenirs. C'était le 17 juin 2006 contre la Roumanie. Il devra attendre six ans pour enfiler une deuxième fois le maillot des Bleus. Depuis, il fait partie des joueurs régulièrement appelés par Philippe Saint-André. Le sélectionneur tricolore lui a taillé un rôle sur mesure: impact player. En français et en clair: le Bruxellois entre souvent dans la dernière demi-heure de jeu pour faire la différence grâce à sa fraîcheur et sa puissance.
Une différence qui le conduit parfois jusque dans l'en-but adverse comme ce 21 mars 2015 face à l'Angleterre dans le Tournoi des 6 Nations. Un autre excellent souvenir commente Debaty. Le pilier avait alors déboulé sur 80 mètres pour venir soutenir un ailier et applatir le ballon dans la foulée. Un essai qui sera élu le plus bel essai du tournoi!
A l'évocation d'un match amical contre nos diables noirs, Debaty se fait pragmatique: J'aimerais bien. Malheureusement il n'y a pas trop de dates disponibles dans le calendrier international. Quand une opportunité se dégage, on préfère jouer une grosse nation. Depuis que j'ai quitté le Belgique, leur niveau est en constante évolution. Alors, un jour peut-être... Et ce jour là, il pourrait être opposé à son frère Christophe qui défend régulièrement les couleurs nationales belges.
Avant de reprendre sa préparation du quart de finale de la Coupe du monde face aux All Blacks, Vincent nous glisse qu'il n'a pas oublié Bruxelles. On était une bonne bande de potes. Le club était comme une grande famille. C'était les années collège, on jouait au rugby et on ne s'occupait de rien d'autre. Il n'a pas non plus oublié le rugby belge: Je surfe souvent sur sportkipik.be pour rester informé .
Samedi soir, quand les première notes de la Marseillaise retentiront, il n'est pas interdit d'en fredonner une version légèrement modifié: Allez enfants de la patrie, le Belge est arrivé!
Avez-vous apprécié cet article?
Partagez-le