Cyclisme à Bruxelles
A vous cacher dans le peloton et à tout mettre à droite pour pousser la plaque. On sera peut-être dans le rouge, on rentrera sûrement grillé, mais on en sera plus saignant lors du prochain entraînement.
En tête de peloton, Eddy Merckx a usé ses premiers boyaux dans le parc de Woluwé, à quelques coups de pédales de l’épicerie familiale installée au Chant d’Oiseau. Au centre de la place des Bouvreuils, une plaque rappelle aux passants que c’est à Bruxelles que le cannibale a commencé à avoir soif de victoire. Elle n’a certes pas le charme de la stèle posée au sommet du Stockeu, mais elle est bruxelloise…
A la rencontre des pros
Dès l’ouverture de la saison cycliste, le peloton vient flirter avec Bruxelles. Au lendemain du circuit Het Nieuwsblad, Kuurne-Brussel-Kuurne prend la direction de la capitale avant de faire demi-tour à Ninove pour repartir à l’assaut des côtes des Ardennes flamandes.
A la période charnière entre les flamandes et les ardennaises, la Flèche Brabançonne frôle Bruxelles toute la journée avant de désigner son vainqueur au terme de quelques tours de circuits locaux disputés autour d'Overijse, aux portes de la capitale.
En fin de saison, Bruxelles est de retour sous les feux des projecteurs cyclistes avec la Brussels Cycling Classics. Une course née sur les cendres de Paris-Bruxelles dont le départ est donné au Cinquantenaire et l’arrivée est jugée à l’Atomium après une large incursion dans les deux provinces du Brabant.
Les courses à étapes font également régulièrement escale à Bruxelles. Il suffit de remonter en 2010 pour se souvenir de l’arrivée d’une étape du Tour de France en face du Stade Roi Baudouin et d’un départ le lendemain sur les pavés de la place des Palais.
En selle
Si Bruxelles compte de nombreux magasins, certains plus orientés vers le vélo de ville, d’autres vers la pratique sportive et quelques électrons libres consacrés au phénomène fixies , la mecque du cycliste se trouve à une vingtaine de kilomètres en direction de la côté. Pousser les portes de Van Eyck à Alost, c’est un peu comme découvrir la caverne d’Ali Baba du vélo : vélos montés, pièces et tout l’équipement nécessaires.
Parmi les nombreux clubs, reconnus ou pas par les différentes fédérations, l'un a plus particulièrement retenu notre attention. Ce n’est pas le plus grand club, ce n’est pas le plus performant mais c’est certainement le nom le plus séduisant : le Brussels Big Brackets. Au départ du kiosque du Bois de la Cambre, il sillonne chaque dimanche les alentours de Bruxelles.
A côté de ces clubs plutôt bon enfant, notez encore deux groupes sans trop de foi ni beaucoup plus de loi : Beauval et De Linde. Beauval, c’est une bande de fêlés qui s’élance tous les jours, sauf le lundi et le vendredi, pour un tour de 60 kilomètres au départ de Wolvertem. Les règles sont simples : le peloton n’attend pas et ne s’arrête qu’une fois la ligne d’arrivée franchie.
De Linde répond à peu de choses près à la même philosophie. Départ au cimetière de Berchem les mardis, jeudis, samedis et dimanches sur le coup de 9 heures pour 85 kilomètres dans le Pajottenland. Naturellement le cycliste bruxellois n’hésite pas à pousser une pointe vers les parcours des classiques flamandes ou ardennaises.
Chaque week-end de nombreuses randonnées sont organisées aux quatre coins du royaume, les plus courues sont naturellement les versions amateurs du Tour des Flandres et de Liège-Bastogne-Liège. Agenda complet sur gocycling.be.
De retour de leurs sorties, certains ne manquent pas de comparer leurs performances sur Strava ou de refaire la course au Bar Velo après avoir monté la rue Lesbroussart à fond.
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