NE LA FAITES PAS Connaissez-vous les secrets des impasses de Bruxelles ?

Découvrir Bruxelles
Écrit par Olivia Regout - 11 juin 2021, 00:00 (Mis à jour: 11 juin 2021, 09:26)
Connaissez-vous les secrets des impasses de Bruxelles ?
Les impasses de Bruxelles renferment des secrets bien gardés, en voici quelques uns qui vous feront découvrir l'histoire de la capitale.

Vous êtes passé 10 fois devant sans jamais les voir. Leurs entrées sont situées rue du Chêne, rue des Bouchers, rue du Marché aux herbes mais elles sont si discrètes que vous les avez à peine remarquées. Saviez-vous que Bruxelles compte pourtant 28 impasses ? Rien d’impressionnant cependant si l’on en croit les chiffres du passé.

Petit bout d’histoire

Les impasses ont commencé à fleurir à Bruxelles au début du 19e siècle avec l’expansion de la ville. L’industrie explose et la demande de main d’œuvre se fait pressante. Mais il faut loger les ouvriers, artisans et autres petites mains venues de l’extérieur. Des impasses sont alors tracées à proximité des lieux de travail de chacun. Le phénomène ne cesse de s’étendre. On compte jusqu’à 375 impasses à Bruxelles.

Si aujourd’hui nous trouvons ces impasses tranquilles et pleines de charme, à l’époque les conditions de vie y étaient exécrables. La classe ouvrière s’y entasse. Deux cents personnes vivent parfois dans ces culs-de-sac et partagent une seule latrine. Les chanceux ont un accès direct à une pompe à eau. Mais tous vivent dans des espaces insalubres et lugubres.

Dans le courant du siècle, une loi réglemente la situation et les impasses ferment les unes après les autres.

Impasse Saint-Jacques, Sablon.

Les impasses qui racontent le passé de Bruxelles

Tout comme les noms des rues, les noms des impasses relatent du passé de la ville. A mi-chemin entre légende et histoire, voilà quelques drôles d’anecdotes qui nous font voyager dans le temps.

L’impasse aux Huîtres

L’impasse aux Huîtres débouche sur la rue du Marché au Charbon. Avant cela, on l’appelait le Mosselgat, le « trou aux moules ». A l’époque, lorsque la Senne arrivait jusqu’en plein centre-ville, les bateaux y accostaient pour débarquer leurs cargaisons de moules. Aujourd’hui, elle sert surtout de parking.

Cette même impasse est plus connue aujourd’hui pour la légende urbaine dont elle est le théâtre. Un toxicomane décédée d’une overdose y aurait été enterrée.

L’impasse de la poupée

Avant de s’appeler l’impasse de la poupée, le cul-de-sac situé à hauteur du numéro 19 de la rue du Marché aux fromages (rue des pittas) répondait au nom de l’impasse du dragon. Selon la légende, c’est là que se trouvait l’antre d’un dragon qui semait la terreur sur le territoire. C'est aussi à cet endroit que le dragon fût vaincu par Saint Géry.

A la moitié du 19e siècle, l’impasse est rebaptisée Impasse de la Poupée en référence aux marchands de jouets et de poupées qui y avaient élu domicile.

L’Impasse de la perle d’amour

La légende de l’Impasse de la perle d’amour, disparue aujourd’hui, raconte l’histoire d’une jeune dentelière, Gertrude Bawers. Son père, couvreur de profession, chute d’un toit. Sur son lit de mort, il fait jurer à Claude, fiancé de Gertrude, de prendre soin de sa fille, quitte à y laisser sa vie. Un soir, la belle dentelière se fait agresser par deux malandrins. Mais Claude qui entend les cris de sa douce intervient pour faire fuir les brigands.

Le lendemain, qu’elle n’est pas la surprise du couple de voir le prieur du couvent tout proche leur apporter une bourse remplie d’argent. Une jolie somme payée par les deux filous en guise de réparation pour leur méfait de la veille. Une aubaine pour Claude et Gertrude qui se marièrent et eurent beaucoup d’argent...

Les impasses qui cachent des trésors bruxellois

Les impasses c’est aussi plein de trésors cachés à découvrir. Ces discrètes petites ruelles dissimulent souvent des monuments de la vie bruxelloise. Ouvrez grand les yeux une fois !

Les incontournables

La plus connue des impasses est sans doute l’impasse de la Fidélité. Non seulement parce qu’on y trouve le très touristique Délirium avec ses 3000 bières à la carte. Mais surtout parce que tout au fond de la ruelle, on y trouve un membre de la famille « Pis ». Jeanneke, la petite sœur de Manneken, y fait pipi accroupie depuis presque 30 ans.

Pour découvrir un incontournable du folklore bruxellois, rendez-vous aux confins des impasses Sainte-Pétronille et Schuddeveld qui débouchent toutes deux sur le même endroit mythique : le Théâtre Royal de Toone. La tradition des marionnettes bruxelloise s’y perpétue depuis le siècle dernier avec des spectacles 3 jours par semaine. Et quand les marionnettistes se reposent, on y boit un verre dans un décor hors du temps.

Toone Theatre

Une petite bière dans l’impasse

Les impasses de Bruxelles cachent aussi les plus anciens estaminets de Bruxelles. Des lieux incontournables où les "echte Brusseleir" boivent un coup dans un décor rustique. Il faudra être attentif pour ne pas rater l’entrée de l’impasse, situé à hauteur du numéro 11 de la Rue de Tabora, qui vous mènera jusqu'à "A La Bécasse". L’auberge date de la fin du 19e siècle et vous sert du lambic, de la gueuze et autre kriek dans des pichets en grès.

L’impasse Saint-Nicolas guidera vos pas jusque l’un plus vieux café de Bruxelles : "Au bon vieux temps". 

Des secrets révélés

Les impasses ont encore bien des secrets à révéler. Comme l’impasse de la poupée qui traverse la plus petite maison de Bruxelles. 2m75 de façade et 70m² de surface totale répartie sur 4 étages.

L’impasse du Val des Roses a des petits airs de jardin secret. Elle se termine par une fresque en trompe l’œil fraichement restaurée. La fresque représente l’orée d’une forêt plus vraie que nature. On a envie de s’engouffrer dans cette verdure pour une petite promenade loin de la ville.

L’impasse du Borgendael abrite quant à elle l’une des dernières traditions médiévales de Bruxelles. En effet, c’est dans ce cul-de-sac que se cache le QG des arbalétriers du Grand Serment Royal et de Saint Georges. Ces fins tireurs qui à l’époque protégeaient la ville se contentent aujourd’hui de perpétrer la tradition du tir à l’arbalète sur une cible à 6, 10 ou 20 mètres. Et pour les Bruxellois curieux de découvrir leur folklore, le musée du Grand Serment se visite les jeudis de 20h à 23h.

 

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