Child Focus célèbre ses 20 ans d’existence en 2018
A l’origine de Child Focus : l’affaire Dutroux
Apparue le 31 mars 1998 suite à l’affaire Dutroux, et plus précisément, avec la disparition de Julie et Mélissa, Child focus, la Fondation pour Enfants Disparus et Sexuellement Exploités a été créée par des parents des victimes ainsi que l’État belge. En 1998, un protocole de collaboration avec la police et la justice a été signé. Toujours dans un souci de communication et de collaboration, d’autres changements se sont opérés dans le paysage judiciaire et policier belge. On pense par exemple à la fusion de la police et de la gendarmerie, en janvier 2001, donnant naissance à la police intégrée, composée de la police locale et de la police fédérale.
Missions et fonctionnement
Actuellement, ses activités peuvent être divisées en 3 catégories : les activités qui ont trait à la disparition d’enfants, les activités en lien avec l’exploitation sexuelle de mineurs d’âge et enfin, celles qui ont pour but de garantir la sécurité des jeunes sur Internet. La fondation est opérationnelle 24h/24. Afin de remplir ces missions, Child Focus compte 50 employés, 800 volontaires et de nombreux partenaires, répartis aux 4 coins de la Belgique.
Et concrètement, que fait Child Focus lorsqu’un enfant disparait ?
Vous les avez sûrement déjà vues lorsque vous vous promenez en rue ou à la télévision, pourtant les affiches de Child Focus ne concernent que 10% des disparitions. Lors d’une disparition, Child Focus apporte du soutien et des informations aux proches de l’enfant. La fondation contribue à l’enquête, en étroite collaboration avec la police et le parquet, par exemple, pour déterminer la forme sous laquelle un appel à témoins doit être diffusé. Dans le cas où la vie de l’enfant serait en danger, Child Focus lance immédiatement la « Child Alert ».
Moments clés de la fondation
En 2002, la Journée Internationale des Enfants Disparus a été organisée pour la première fois. Depuis 2009, la fondation est considérée comme le Centre belge pour la sécurité en ligne. La même année, le numéro européen « 116 000 » pour les enfants disparus a été mis en place. Ces dernières années, avec l’avènement du digital, Child focus s’est aussi modernisé. En 2011, on assistait à la création de la première « Child Alert » et à la première diffusion d’avis de disparition sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. En 2014, la Reine Mathilde succède à la Reine Paola et devient la présidente d’honneur de la fondation. Depuis 2015, les avis de disparition sont diffusés sur des écrans digitaux. Aussi, une discussion en ligne est désormais disponible. Elle permet d’orienter et d’aider les victimes. Enfin, depuis 2016, les conseillers spécialisés de Child Focus ont le droit d’analyser les signalements concernant la pornographie enfantine.
Ce jeudi 29 mars, une commémoration a eu lieu au Château du Lac de Genval, endroit où plus de 25 parents de victimes ont signé la charte de Genval. Cette charte constitue l’acte fondateur de l’actuelle Fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités.
Quel avenir ?
Le challenge de Child Focus est de supprimer les disparitions et les exploitations sexuelles dans le monde. Pour ce faire, de nombreuses actions de prévention et de sensibilisations spécifiques ne cessent de se développer : interventions dans des écoles, mises en place de séances autour de la sécurité sur Internet, conseils divers, … A travers ces actions, la fondation souhaite cibler les parents, les enseignants, les enfants et les adolescents.
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