C’est l’Union qui sourit !
A deux matchs de la fin du championnat, l’Union Saint-Gilloise a signé dimanche passé son retour en D2 grâce une victoire contre Sprimont. La rédaction a enfilé son maillot jaune et bleu pour vous faire revivre l’histoire d’un club qui n’a rien à envier aux plus grands.
Dans la commune de Forest, à l’ombre des arbres du Parc Duden, se cache le Stade Joseph Marien. Flanquée du matricule 10, l’Union Saint-Gilloise s’est approprié les lieux dans les années 1920. Le stade fait partie de ces vestiges Art déco intouchables de la capitale et rappelle un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
C’est l’Union, l’éternelle merveille
L’Union Saint-Gilloise est un des clubs les plus titrés de l’histoire du football belge. Il a été sacré champion de Belgique à 11 reprises (soit 1 fois de plus que le Standard de Liège) et a grappillé 8 fois la seconde place du championnat. Bon d’accord, l’âge d’or du club date une peu… Remportés entre 1904 et 1935, ces trophées sont un peu poussiéreux, mais de quoi être fier quand même.
Sur la scène européenne, l'Union Saint-Gilloise a participé à cinq éditions de la Coupe des villes de foires, ancêtre de l’Europa League. En 1959, les Unionistes parviennent même à atteindre les demi-finales où ils s’inclinent face au Birmingham City Football Club.
La Légende de l’Union 60
Entre 1933 et 1935, les Saint-Gillois réalisent une performance légendaire. Le club est rebaptisé Union 60 suite à un véritable tour de force des joueurs qui parviennent à remporter 60 matchs d’affilée, 60 victoires sans flancher. Un record toujours inégalé aujourd’hui.
Un match de Gala contre l’équipe de France
En 1904, l’Union se distingue lors d’un match de Gala contre l’équipe de France de football en marge de la création de la FIFA. Le club bruxellois qui vient de remporter le championnat belge est invité à se frotter aux Français. Nos voisins de l’Hexagone sont persuadés qu’ils ne feront qu’une bouchée de la petite équipe bruxelloise… Mais une fois sur le terrain, ils se rendent vite compte que les jaunes et bleus vont leur donner du fil à retordre. Lorsque retentit le coup de sifflet final, les Saint-Gillois l’emporte fièrement 3 goals à 1.
Des echt supporters
Les tribunes du Stade Joseph Marien se remplissent chaque week-end de supporters venus encourager leur équipe mais aussi zwanzer entre amis. Les Unionistes ont toujours été des echt brusseleer pleins de ferveur. Une ferveur décuplée lors des matchs qui opposaient l’Union au Daring de Molenbeek. Les rivalités entre les deux clubs bruxellois s’attisaient à chaque rencontre donnant parfois lieu à des scènes plutôt folkloriques. En 1935, pour charrier leurs adversaires, les Saint-Gillois mettent symboliquement en scène l’enterrement du Daring. Les Marolliens reprendront l’idée quelques années plus tard organisant un faux enterrement d’Hitler à la fin de la guerre.
Bossemans et Coppenolle
La rivalité entre les deux clubs devient tellement emblématique qu’elle est même jouée sur les planches des théâtres bruxellois. Joris d'Hanswijck et Paul Van Stalle s’en inspirent pour écrire une pièce désormais bien ancrée dans la tradition bruxelloise : Bossemans et Coppenolle. Dans la même veine que Mademoiselle Beulemans, la comédie est jouée en bruxellois. L’histoire parodie Roméo et Juliette. Les Capulet et les Montaigu se transforment en Molenbeekois du Daring et en Saint-Gillois de l’Union sur fond de zwanze et de discordes entre supporters fanatiques. Si vous voulez revivre le récit de Bossemans et Coppenolle, rendez-vous jusqu’au 17 mai 2015 au Théâtre Royal des galeries.
Avez-vous apprécié cet article?
Partagez-le