Bruxelles ville de fresques: BD ou Graffiti?
On connaissait Bruxelles pour son parcours BD, avec déjà près de 60 murs de la capitale recouverts par les représentations des auteurs belges les plus emblématiques. Mais ces derniers mois, des fresques de grapheurs, pouvant parfois choquer, sont apparues à Saint-Gilles d'abord puis au niveau de la Porte de Flandre et sur une tour d'immeuble aux abords de la gare de Bruxelles-Chapelle. Souvent bien loin des thèmes abordés par la bande-dessinée, le graffiti fait de plus en plus parler de lui et il s'attache petit à petit à l'identité bruxelloise. Ces arts vont ils un jour se rapprocher, ou au contraire se concurrencer?
Ans Persoons, l'échevine en charge du parcours BD à la Ville de Bruxelles et Caroline Vercruysse de l'ASBL Fait le Trottoir, qui propose des visites guidées de graffiti et de street art.
Des intérêts divergeants
"La fresque BD reflète le quartier" indique Ans Persoons, échevine en charge du parcours BD à la Ville de Bruxelles "c'est un réel projet dans l'espace publique qui est reflechi pour reflêter la vie de quartier, ici, avec les graffitis c'est plutôt le contraire". Impression confirmée par Caroline Vercruysse qui propose des visites guidées de graffiti et de street art via l'ASBL Fait le Trottoir: "dans le graffiti, qui reste un acte illégal, le but c'est de garder l'anonymat, tout en ayant un maximum de visibilité". Cependant, tags, graff, pochoirs, collages, stickers et autres restent l'oeuvre d'années de travail et de techniques particulières. Un savoir que l'ASBL Fait le Trottoir nous permet de découvrir au travers de ses visites organisées dans différents quartiers de Bruxelles.
Fresque de Brecht Evens à Anvers, (Flick David_O)
Evolutions
"Internet et nouveaux moyens de communications obligent, les styles de street-art voyagent" expliqent Caroline Vercuysse de Fait le Trottoir. Ce qui explique petit à petit la disparition de marques bruxelloises sur les murs de la ville. "Les fresques de steet-art doivent également se développer" explique t'elle car la majorité des 'oeuvres' restent dans le domaine du lettrage. Du coté de la BD, on developpe le parcours en rendant hommage à de plus en plus d'auteurs belges, mais pas seulement. Si Dominique Goblet et Brecht Evens devraient entrer dans le paysage du parcours au mois d'avril, Lucy Mackenzie, une artiste écossaise devrait également, en coopération avec le Wiels, revisiter un mur de Bruxelles pour rendre hommage à la BD. L'art bruxellois a donc encore de beaux jours devant lui.
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