BrusselAir ! Bruxelles et la qualité de l'air : CURIEUZENAIR
Êtes-vous curieux ? Êtes-vous un Brusseleir ? Alors vous avez probablement remarqué les petites pancartes aux fenêtres de certaines habitations ou bâtiments bruxellois. Une nouvelle agence immobilière ? On ne dirait pas que c'est en vente pourtant... Curieuzenair? Cela ressemble à un sobriquet dont les Brusseleir ont le secret ! Une insulte du Capitaine Haddock ? Mais non, cela doit bien avoir un sens ...
Le projet CurieuzenAir : 3000 points de contrôle de la qualité de l'air dans Bruxelles
Hé oui, bande de petits curieux ! CurieuzenAir est un projet scientifique qui vise à établir une cartographie aussi réelle que possible de la qualité de l'air de Bruxelles. Les petits panneaux que vous voyez sont en fait des dispositifs destinés à emmagasiner des informations sur la qualité de l'air grâce à des capteurs et plus particulièrement sa teneur en dioxyde d'azote (NO₂). Les participants de ce projet sont aussi bien des institutions que des entreprises ou des privés un peu partout dans Bruxelles.
Une première mondiale
Bruxelles avant-gardiste, pionnière en la matière, devient la première ville au monde à organiser un projet d'une telle envergure grâce aux citoyens afin de contrôler la qualité de l'air dans ses rues. Les résultats de ce relevé permettront aux scientifiques de mieux comprendre et interpréter l'impact du NO₂ sur la santé des bruxellois. Des mesures pourront éventuellement en découler si la qualité de l'air est trop médiocre à certains endroits de la capitale. 3000 points de contrôle seront actifs pendant 4 semaines.
Les effets du NO₂
- Sur l'environnement : le NO₂ agit dans le procédé de formation d'ozone (effet de serre) et contribue au phénomène des pluies acides.
- Sur la santé : le danger est que ces particules sont très fines. Elles peuvent donc s'infiltrer partout et ne sont pas visibles. Si bien que le NO₂ pénètre jusqu'aux plus petites ramifications des poumons pouvant provoquer des difficultés respiratoires. Une hyperréactivté des bronches est également à craindre chez les asthmatiques ainsi qu'une augmentation de la sensibilité des bronches aux infections microbiennes chez les enfants.
La voiture encore pointée du doigt ?
Il est effectivement intéressant de s'interroger sur, non pas le bienfondé de ce genre de démarche scientifique, la perspective dans laquelle s'inscrit ce projet. Pour cela, intéressons nous aux principales sources d'émission de dioxyde d'azote à Bruxelles. Bien entendu, la voiture arrive en première position (près de 60%) et les installations de combustion en seconde (chauffages, centrales thermiques...). En 1993 apparaît le pot catalytique sur les voitures à essence. Il est destiné à piéger la majorité du dioxyde d'azote émis par les voitures mais les effets bénéfiques de cette avancée technologique ne sont que très peu perceptibles car le trafic urbain a fortement augmenté et que le parc automobile ne cesse de se renouveler plus rapidement. Il est donc malheureusement presque certain que le véhicule motorisé à moteur thermique sera pointé du doigt après ces relevés et que les zones les plus riches en NO₂ seront celles fréquentées par beaucoup de véhicules au quotidien ... et personne ne sera vraiment étonné finalement !
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