Bon anniversaire Toone
Si le début d'année avait plutôt mal débuté avec les incertitudes quant à son avenir, aujourd'hui, le théâtre de Toone peut fêter plus sereinement son demi-siècle de présence au cœur de Bruxelles, aux confins des Impasses Schuddeveld et Sainte-Pétronille. Mais l'histoire de Toone ne commence pas là...
Les Marolles
C'est dans le quartier des Marolles que les premières marionnettes voient le jour. Nous sommes en 1830 et Antoine Genty, mieux connu sous son diminutif bruxellois "Toone" fait vivre ses poupées en plein coeur de la Ville Haute.
Si les Marolles sont leur théâtre de jeux, plusieurs salles - parfois improvisées et vétustes - accueillent les fidèles spectateurs durant des décennies. Rue de Wynants, rue du Miroir, Impasse des Liserons, Impasse Sainte-Thérèse, rue Christine, rue du Faucon, rue Notre-Dame-de-Grâce ou encore la Place de la Chapelle sous Toone VI.
L'Ilot Sacré
Au début des années 1960, à bout de souffle après plusieurs expropriations, Toone VI n'a plus le courage de continuer. Il faut pourtant lui trouver un successeur sous peine de voir s'éteindre les marionnettes qui ont survécu aux nombreux déménagements. José Géal, marionnettiste bruxellois de renom, est le candidat idéal. Il deviendra Toone VII en 1963. C'est lui aura l'idée de s'installer dans une bâtisse vétuste de l'Ilot sacré, faute de place dans les Marolles.
Toone VIII
Aujourd'hui et depuis 2003, c'est Nicolas Géal, son fils, qui assure la relève. Toone VIII est la voix des six marionnettes qui se produisent quatre fois par semaine sur scène (le jeudi soir, le vendredi soir, le samedi après-midi et le samedi soir). Avec le sésame qui les mène aux représentations, les spectateurs peuvent accèder aux coulisses, pénétrer dans le musée de Toone et découvrir des dizaines de marionnettes belges et étrangères.
Une fois le spectacle terminé, il n'est pas rare de voir Toone VIII passé derrière le bar de l'estaminet installé à l'avant pour servir bières et fromages dans un décor hors du temps.
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