Bénabar @ Forest National
Soirées
Écrit par BrusselsLife Team -
21 juil. 2009, 00:00
(Mis à jour: 13 déc. 2012, 07:59)
Du premier album au "Best Of", dix ans de scène et 3 Victoires de la musique ont placé Bénabar dans le top des chanteurs français les plus populaires.
Sa vocation initiale de cinéaste est peut-être ce qui l'a amené à écrire et chanter des textes aussi précis et touchants, qu'il s'agisse de portraits balayant les clichés ou du récit de scènes de la vie quotidienne ("Y'a une fille qu'habite chez moi" comme référence), jamais mièvres, à la dérision calculée.Le clown initial du duo Patchol et Bénabar, ouvert à une carrière solo, est brillamment passé à travers les "Risques du métier" mais ne cesse pour autant une inquiète et permanente "Reprise des négociations" avec son public : la scène comme foyer de son succès, à entretenir entre chaque album...
A 42 ans aujourd'hui, Bénabar n'est plus le jeune premier réservé de ses débuts. Car sous l'apparente austérité de l'introverti que l'on croit, se cache un homme à la personnalité forte qui, loin de craindre la critique, assume ses choix, ses engagements, ses envies. Cet état d'esprit l'a toujours poussé à assumer pleinement ses passions qui, pour certaines, sont loin de l'univers artistique : ce pince sans rire, sensible et superstitieux, sportif, qui n'aime rien tant que refaire le monde avec les siens a un réel intérêt pour la gastronomie, l'histoire et l'histoire de l'art, le jardinage ou le bon vin. Beaucoup, autour de lui, l'ont dissuadé de s'affirmer ou de prendre la parole sur les sujets sociétaux comme l'éducation, le logement ou plus globalement, la politique.
Mais si l'artiste a toujours refusé l'expression artistique comme engagement politique, l'homme n'y a jamais renoncé. Ainsi, aussi dense que soit l'année 2012, Bruno Bénabar n'en n'oublie pas pour autant qui il est. Chanteur entier, volontiers populaire, homme de scène avant tout, il porte encore aujourd'hui un regard de fan sur ceux qui furent ses modèles (Renaud, Souchon, Bashung, Delpech...) sans pour autant penser être leur égal.
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