Beethoven & Bonaparte @ Flagey
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Écrit par BrusselsLife Team -
06 nov. 2007, 00:00
(Mis à jour: 13 déc. 2012, 07:59)
Flagey et le VRO vous proposent un retour à l’esprit de la révolution française au travers de son expression musicale. Liberté, drame, choix politiques et créativité artistique sont à la base de la programmation de ce concert qui proposera des oeuvres de Ludwig van Beethoven, Modeste Moussorgsky et Dimitri Shostakovich.
1789: les idéaux révolutionnaires mettent toute l’Europe en émoi.
Liberté, Égalité, Fraternité: le combat pour l’émancipation du citoyen et de l’individu est en mouvement et gagne en ampleur grâce à quelques grands personnages de l’histoire française. Napoléon et son armée se préparent à libérer l’Europe de la suprématie tyrannique de l’aristocratie ! Le petit Corse inspire toutes les couches de la population.
Ludwig van Beethoven lui-même en est un fervent partisan. En véritable romantique, il s’enthousiasme pour son héros au point de dédier sa Troisième Symphonie à Napoléon Bonaparte. Le sous-titre de l’œuvre est élogieux: Sinfonia Grande, intitolata Bonaparte. Chez Beethoven et Moussorgsky, la liberté d’expression artistique semble découler de la relative tranquillité dont ils ont jouissent en tant que citoyens: sans restriction politique, ils ont pu exprimer leur convictions sociales au travers de leur œuvre.
Pour Modeste Moussorgsky, décrire les tribulations de l’ascension au trône de Pierre le Grand engendrait étonnement peu d’opposition dans la Russie tsariste d’Alexandre II, et ce tant qu’aucun acteur de la dynastie régnante des Romanov n’était mentionné. À la mort légendaire de Moussorgsky, due à l’alcoolisme, la majeure partie de la partition existait sous forme d’une version pour clavier. Une infime partie seulement avait été orchestrée par le compositeur. Plusieurs compositeurs s’attelèrent par la suite à achever et orchestrer l’œuvre...
La situation de Dmitri Shostakovich, elle, fut clairement plus contraignante pour le compositeur et l’homme privé: il choisit souvent d’éviter certains sujets et de simuler son adhérence à la politique soviétique, ceci afin d’éviter la censure et la disgrâce dont il fut malgré tout victime entre les épisodes de reconnaissance de la part du parti soviétique. Le premier concerto pour violon de Shostakovich date d’une des périodes les plus difficiles de la vie du compositeur, alors que son œuvre connaît une première censure. Shostakovich révèlera le concerto en 1955 seulement, peu de temps après la mort de Staline.
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