Avez-vous vu fleurir ces boutiques de "cannabis light" à travers Bruxelles ?
« Un coffee-shop à Bruxelles ? » Non, vous n’avez pas la bévue, il y a bien des boutiques vendant du « cannabis » qui sont apparus à Bruxelles ces derniers temps. Mais pas n’importe quel « cannabis », du « cannabis light » : le CBD (pour « cannabidiol ») ! Ce dérivé de la célèbre marie-jeanne est un élément fort utilisé en pharmacologie pour ses nombreuses propriétés. Sa vente n’est pas interdite par l’Union Européenne mais il n’existe rien dans la législation nationale le prohibant, quid donc ?
Plusieurs boutiques (dont la première du pays) avaient ouvert à Ixelles. Elles ont très vite été confrontées à des contrôles à répétition de la part des autorités, AFSCA (agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire) et AFMPS (agence fédérale des médicaments et des produits de santé) en tête. Bien-sûr accompagnés de la maréchaussée. Avec dans le viseur, les produits alimentaires à base de CBD qui sont, eux, strictement interdits en Europe.
D’autres échoppes ont essaimé dans le pays. Un essai manqué à Enghien mais des commerces qui ont ouvert dans le Brabant wallon à Rixensart, Ottignies et Nivelles. Les habitants, souvent réticents, réussissent parfois à déjouer les projets d’établissements mais ils sont parfois impuissants. Tout comme le sont les bourgmestres qui ne peuvent ni autoriser ni interdire les dites boutiques. Il y a par contre déjà eu une tentative d’association corporative : la FeCaB. Celle-ci essaye d’apporter un cadre légal au commerce.
CBD, qui es-tu ?
Molécule du cannabis, le CBD n’a pas une teneur assez forte en THC (la composante psychotrope du cannabis) pour faire planer ou donner des hallucinations. D’ailleurs, en dessous de 0,2 % de teneur en THC, la substance n’est pas considérée comme un stupéfiant. Selon certaines études, ce produit aurait de nombreuses vertus thérapeutiques pour combattre les douleurs chroniques et la nervosité ainsi que l’épilepsie. Son impact serait donc plutôt positif pour la santé.
Le problème, c’est qu’avec le flou juridique qui enrobe ce commerce, il n’y a pas de régulation possible de la chose. Alors que des abus sont possibles comme la prise de trop grandes doses sans prescription médicale. Il est donc urgent que les autorités interviennent. En tout cas, du côté des mutuelles et des partis politiques, nous ne connaissons pas de position officielle à ce jour. Qui sera le premier à réagir ? En attendant, la « vague verte » continue de déferler, chez les profanes comme chez les initiés. Tout le monde veut y goûter.
Crédits photos : Flickr. Sources : la Dernière Heure.
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