Annie Cordy et Bruxelles Annie Cordy et Bruxelles : que de souvenirs !
Annie Cordy s’en est allée dans sa dernière demeure à Cannes, mais son cœur restera pour toujours à Bruxelles, sa ville natale.
Dès l’annonce de la triste nouvelle, c’est le tout Bruxelles qui a pris le deuil. Native de Laeken, sur le territoire même de la Ville, la plus grande et la plus importante des dix-neuf communes de la Région, la petite Léonie Cooreman en aura fait du chemin devant tous les feux de la rampe et aux quatre coins de la francophonie. Scène, théâtre, cinéma, chanson… tout le show-biz a perdu l’une de ses plus grandes dames. Et aussi l’une des plus « durables » si on considère qu’elle avait encore récemment tenu la vedette dans « Les souvenirs », magnifique film de Jean-Paul Rouve où elle incarnait une grand-mère fugueuse, refusant de finir ses jours dans un home.
L’éternel retour des concerts
Annie Cordy et Bruxelles, ce sont des débuts remarqués sur la scène des cabarets qui feront vite écho jusqu’au Lido de Paris. Ce furent également des retours fréquents au gré de spectacles et de concerts, sans oublier de nombreuses apparitions à la télé, où on l’a même vue en présentatrice d’émissions d’histoire de la Belgique, sa patrie comme elle l’a toujours affirmé.
Le pari osé de « Rue Haute »
Et ce fut aussi un film… anecdotique. Un pari risqué mais artistiquement tenu. En 1975, le… Liégeois André Ernotte – qui s’est éteint prématurément à New York en 1999 à l’âge de 55 ans – propose à l’artiste d’incarner une vendeuse de poissons devenue folle dans « Rue Haute », du nom de la principale artère du quartier des Marolles. Annie Cordy casse complètement son image de faiseuse de rire pour tirer les larmes face à Mort Schuman. Le film fut proposé à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, mais ne rencontra pas le succès, malgré ses indéniables qualités.
L’Ommegang des au revoir
La boucle bruxelloise de la « Bonne du Curé » s’est bouclée quand à l’occasion de son 90ème anniversaire, Annie Cordy est l’invitée-vedette de l’Ommegang. Nini la Chance qui rejoint Charles-Quint, il n’y a qu’en Belgique et… qu’à Bruxelles qu’on peut imaginer pareil lien. Il est vrai que notre éternelle boute-en-train aurait sans aucun doute déjà fait le plus spectaculaire des troubadours à une époque joyeuse et prospère de notre histoire…
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