Le Lion de Flandre
09 mai 2019 - 08 juin 2019
Parodie pour marionnettes, en bruxellois français.
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Théâtre Royal de Toone - 66 Rue du Marché aux Herbes - Entrée : Impasse Sainte Pétronille 1000
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Véritable renaissance de la culture flamande, sur le plan historique comme sur celui de la langue, ce roman évoque un temps fort : la lutte des Flamands contre les troupes françaises au XIVe siècle.
Par sa force narrative conjuguée à la simplicité de son écriture, l’auteur belge d’expression flamande s’impose comme visionnaire et pédagogue, « Celui qui apprit à lire à son peuple ».
Conscience qui possède la langue française comme celle de Vondel connaît une aura européenne. Ses livres sont traduits en plusieurs langues. Le Roi Léopold Ier, Victor Hugo, Alexandre Dumas père, l’honorent de leur estime.
Cette fresque est présentée sur la scène des Toone du passé sous forme de feuilletons (deux semaines et 116 tableaux).
José Géal – Toone VII et Andrée Longcheval adaptent l’oeuvre du chantre romantique en une soirée (deux actes et 12 tableaux). Ils ont fait appel au talentueux peintre Raymond Goffin pour réaliser les décors et à Lidia Gosamo pour confectionner les costumes. Avec l’artisan Robert Derijck, Toone VII complète les collections des personnages « en armure ».
Maintenant, c’est Nicolas Géal – Toone VIII qui interprète l’épopée médiévale.
L’intrigue se déroule en 1302 au temps où les « fransquillons » de Philippe Le Bel occupent notre sol. A leur tête, le seigneur de Châtillon se rend au château de Wijnendael pour y rencontrer Robert de Béthune (le futur Lion de Flandre) et y conclure une alliance entre la France et le Pays Flamand. Loin d’avoir les « poeppers » (avoir les chocottes), Jan Breydel (dont un descendant porte toujours le prénom), doyen de la Corporation des Bouchers, affronte le solide Le Roux, stukske fransquillon qui veut faire son « dikke nek » (vantard), et lui donne une « rammelink » (une tripotée) qui le mettra au moins pour six mois à la mutuelle.
L’épopée se poursuit avec le fameux mot de passe « Schild en vriend »* des Mâtines
brugeoises, les amours contrariées de la belle Mathilde de Béthune, la célèbre Bataille des Eperons d’Or et enfin, le retour triomphal du Lion de Flandre.
* Ou « des Gildens Vriend » (Ami des Gildes)
Théâtre Royal de Toone
66 Rue du Marché aux Herbes - Entrée : Impasse Sainte Pétronille 1000
Les marionnettes tireraient leur origine d’une ordonnance de Philippe II d'Espagne, fils de Charles Quint, qui, détesté par la population, fait fermer les théâtres pour éviter qu’ils ne deviennent des lieux de rassemblement où se serait facilement développée l’hostilité à son égard. Les Bruxellois auraient alors remplacé les comédiens par des poechenelles (polichinelles) dans des théâtres clandestins. Au début du XIXième siècle, les théâtres de marionnettes bruxelloises sont l’un des divertissements pour adultes qui obtiennent le plus de succès parce qu'il permettent une grande liberté de ton, ne demandent pas beaucoup de moyens et peuvent se déplacer n’importe où. Leur répertoire très varié est emprunté aux légendes populaires, aux histoires de chevalerie ou encore, aux pièces religieuses ou historiques, qu’ils découpent en feuilleton et interprètent très librement suivant leur fantaisie. Depuis sa fondation dans le quartier des Marolles, et durant son histoire mouvementée, neuf montreurs se sont succédé dans la dynastie Toone. Le nouveau Toone (diminutif bruxellois d’Antoine, le prénom du fondateur) doit être adopté à la fois par son prédécesseur et par son public populaire et ne se transmet donc pas nécessairement de père en fils. Les classiques se jouent en dialect bruxellois, parfois en Néerlandais ou Français. Le Théâtre de Toone abrite également un estaminet et un musée de la marionnette bruxelloise.
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